Grèce-UE : La Grèce réclame un «plan B» en cas de l'échec de l'accord UE-Turquie sur les migrants

Publié par DKNews le 03-08-2016, 14h08 | 31

La Grèce a demandé à l'Union européenne (UE) «un plan B» en cas de l'échec de l'accord conclu entre l'Union et la Turquie, et qui a permis de réduire le flux de migrants vers l'Europe.

«Nous sommes très préoccupés, nous avons besoin dans tous les cas d'un plan B», a déclaré le ministre grec chargé de l'Immigration, Yannis Mouzalas, dans un entretien au quotidien allemand Bild.

La Grèce a été en 2015 la principale porte d'entrée des réfugiés et migrants cherchant l'asile dans l'UE. Athènes craint qu'un échec de l'accord conclu le 18 mars entre les Européens et les Turcs n'entraîne la reprise des arrivées massives de réfugiés, notamment sur les îles proches des côtes turques.

En effet, l'accord prévoit suppression des visas pour les Turcs souhaitant voyager en Europe, ce que l'UE tarde à appliquer, provocant la colère de la partie turque qui menace de faire capoter cet accord. Le ministre grec a également appelé à répartir «équitablement» les migrants «dans tous les pays de l'UE, et pas seulement dans certains».

Certains pays tardent à ouvrir leurs portes tandis que d'autres, en Europe de l'Est, refusent carrément d'en recevoir malgré les engagements pris par l'UE, a-t-il déploré.

L'an dernier, des centaines de milliers de migrants ont traversé la mer Egée dans des conditions dramatiques et périlleuses pour rejoindre la Grèce. Les îles grecques, notamment Lesbos, se sont retrouvées débordées par cet afflux malgré la solidarité des habitants et la présence de nombreuses ONG.

L'Union européenne, emmenée par l'Allemagne, et Ankara avaient finalement trouvé une entente prévoyant notamment le renvoi des Syriens vers la Turquie. Cet accord, dénoncé par les organisations de défense des droits de l'Homme, a eu un effet dissuasif: le nombre d'arrivées de migrants a considérablement chuté depuis la mise en place de l'accord le 20 mars.