Espagne - Rajoy : « Une nouvelle élection serait une honte et porterait atteinte à l’image internationale de l’Espagne »

Publié par DKNews le 03-08-2016, 17h14 | 42

Le chef du gouvernement espagnol sortant Mariano Rajoy a indiqué mercredi qu’une «nouvelle élection serait une honte et porterait atteinte à l’image internationale de l’Espagne», après sa rencontre avec le leader du parti Ciudadanos.

M. Rajoy qui a rencontré le chef du parti Ciudadanos, Albert Rivera, dans le cadre d’une nouvelle série de négociations devant permettre de trouver un terrain d’entente afin de pouvoir former un nouveau gouvernement, a souligné dans une conférence de presse qu'une «troisième élection serait inacceptable et cela requiert la coopération et l'engagement de tous».

«Nous avons besoin de parler et de parvenir à une sorte d'accord pour mettre fin au blocus et le retour de la normalité à la politique espagnole», a-t-il dit.

Le chef du gouvernement espagnol sortant et candidat à l’investiture a estimé, après sa rencontre de mercredi avec le leader de Ciudadanos, «que ces négociations sont une «première étape d’un long chemin» tout en exprimant sa satisfaction à l’issue de cette rencontre avec Albert Rivera lequel a accepté d’ouvrir une négociation «équitable et illimitée», a-t-il précisé.

«La plus grande distance commence toujours par un premier pas et tout le monde savait que les négociations allaient être ni faciles ni rapides», a-t-il fait remarquer avant de souligner «qu’il est urgent d’avoir un gouvernement fort et stable avec un large soutien parlementaire pour donner la stabilité et la vie à ce pays».

Il a par ailleurs mis l’accent sur le fait que si la seconde force politique du pays en l’occurrence le parti socialiste (PSOE) persiste dans son rejet, et sans l’engagement du parti de Ciudadanos dans la déverrouillage de la situation politique dans le pays, «il sera impossible d’avoir une investiture réussie».

Dans cette optique, Rajoy a proposé au leader de Ciudadanos un document dans lequel il lui propose la constitution de quatre groupes de travail pour élaborer un plan devant contenir des mesures nécessaires de redressement du pays sur tous les plans notamment économiques .

Pour sa part, le président de Ciudadanos , Albert Rivera a souligné que sa formation «n’allait pas changer son abstention par un oui à son investiture» tout en espérant pouvoir convaincre le leader socialiste de s’abstenir au lieu du «non» sinon , «une troisième élection serait inévitable».

Rivera qui a déclaré «que son parti ne négocie rien» avec Rajoy , reste tout de même «prêt»à discuter sur les questions relatives au projet de loi sur le budget. Tout en l’assurant de sa «pleine collaboration après son investiture dans une nouvelle négociation à laquelle devrait se joindre aussi le PSOE, Rivera a noté par ailleurs que des questions comme «le budget et l’Europe ne sont pas des questions partisanes» avant d’estimer à la fin que «l’unité territoriale de l’Espagne est non négociable».

Le secrétaire général du PSOE, Pedro Sanchez, avait réaffirmé mardi son rejet à l’investiture de Mariano Rajoy à l’issue d'une rencontre inscrite dans une nouvelle ronde de négociations devant aboutir à des accords pour former un gouvernement.

«La gauche ne soutiendra pas Rajoy», avait-il indiqué mardi lors d’une conférence. Il (Sanchez ) avait exhorté Rajoy de former un gouvernement le plus tôt possible afin de «consolider la reprise économique et la création d’emplois».