Les prix du pétrole tentaient un timide rebond hier en cours d'échanges européens, aidés par des estimations plutôt encourageantes de l'API et avant les données officielles sur les stocks américains de brut attendues hier.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 42,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 41 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre gagnait 41 cents également, à 39,92 dollars.
En dépit d'une première tentative de rebond mardi, encouragée par des achats à bon compte et un dollar affaibli, les cours du Brent et du WTI étaient rapidement repassés dans le rouge, atteignant même au cours des échanges américains de nouveaux plus bas en trois mois et demi.
La référence européenne du brut est ainsi tombée mardi jusqu'à 41,51 dollars, au plus bas depuis le 18 avril, tandis que son homologue américaine s'est enfoncée jusqu'à 39,26 dollars, un minimum depuis le 18 avril également.
Mais les cours essayaient à nouveau de se reprendre ce mercredi, aidés par la publication la veille des estimations de l'American Petroleum Institute (API) concernant les réserves de pétrole aux Etats-Unis, qui ont redonné un peu d'espoir aux investisseurs.
«Les stocks de pétrole américains ont baissé de 1,34 million de barils et ceux d'essence de 450.000 barils selon l'American Petroleum Institute. Cela a contribué à stabiliser les prix tant bien que mal, mais l'attention (des investisseurs) va se tourner (hier) vers le rapport de l'Energy Information Administration», une antenne du département américain de l'Energie, estimait un analyste.
Le précédent rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) avait confirmé les craintes du marché concernant une surabondance persistante d'or noir car, outre un rebond des stocks américains de brut, il avait aussi révélé une nouvelle hausse des réserves d'essence, alors que celles-ci ont plutôt tendance à décliner en période estivale.
«Si le déclin des stocks d'essence rapporté par l'API était confirmé par les données du DoE plus tard dans la journée, cela pourrait aider les cours à définitivement trouver un plancher avant de se reprendre» a ajouté la même source.
De leur côté, d'autres analystes s'attendaient, selon une prévision médiane, à ce que le rapport du DoE montre une baisse des réserves de brut de 1,75 million de barils, ainsi qu'un déclin des stocks d'essence de 650.000 barils et un recul de 700.000 barils des réserves de produits distillés (dont le gazole, le fioul de chauffage, et le kérosène).