L'économie canadienne a perdu 31.000 emplois en juillet, entraînant une légère hausse de 0,1 point du taux de chômage, à 6,9%, a indiqué vendredi l'institut de la statistique.
Ces pertes contrastent avec les estimations des économistes qui s'attendaient plutôt à une création de 10.000 emplois en juillet, après les quelque 7.000 nouveaux postes enregistrés en juin.
Les analystes avaient cependant prévu un taux de 6,9%.
Statistique Canada a souligné que les gigantesques feux de forêts, qui ont ravagé la région de Fort McMurray en Alberta (Ouest, coeur de l'industrie pétrolière), n'ont pas permis de mener les relevés habituels, et ont forcé l'utilisation de «valeurs de substitution obtenues auprès de répondants similaires de régions voisines».
Toutefois, souligne l'institut de la statistique, vu que Fort McMurray ne représente que 2% de la population d'Alberta, «l'effet de l'interruption de la collecte de données est minime sur les estimations provinciales, et négligeable sur les estimations nationales».
L'Alberta a d'ailleurs enregistré son taux de chômage le plus élevé depuis 1994, avec 8,6%, alors que jusqu'à très récemment les Albertains étaient coutumiers du plein emploi.
A l'échelle nationale, 28.000 pertes d'emplois ont été enregistrés chez les 15-24 ans, avec un taux de chômage de 13,3% pour cette catégorie d'âge.
L'emploi a par contre été stable chez les 25-54 ans, avec un taux de 5,9%, malgré une perte de 38.000 postes à temps plein chez les femmes, contrebalancée par la hausse du temps partiel (+38.000 postes).
D'un point de vue sectoriel, les administrations publiques, surtout municipales et régionales, ont supprimé 24.000 emplois en juillet.
A l'inverse, le domaine qui a recruté le plus a été celui de la santé et de l'assistance sociale avec 28.000 créations de postes, surtout grâce aux embauches en Colombie-Britannique (ouest) et au Québec (est).