L'obésité fait vieillir le cerveau prématurément

Publié par DK News le 10-08-2016, 15h20 | 26

Des chercheurs britanniques ont découvert que le cerveau des personnes obèses était de taille plus réduite et plus âgé que celui des personnes ayant un indice de masse corporelle normal.

Les chercheurs du Centre des neurosciences du vieillissement de Cambridge (Grande-Bretagne) ont découvert que le cerveau des personnes obèses vieillit plus vite que celui des personnes de poids normal.

A mesure que l'on vieillit, notre cerveau perd de sa matière blanche, la partie du cerveau qui transmet l'information, et s'atrophie peu à peu. Mais ce processus normal semble s'accélérer chez les personnes qui souffrent d'obésité . Ainsi, une personne en surpoids âgée de 50 ans a le même cerveau qu'une personne de poids normal âgée de 60 ans.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs britanniques ont examiné les cerveaux de 473 personnes âgées de 20 à 87 ans en les divisant en deux groupes : IMC normal et en surpoids. Leurs résultats, publiés dans la revue Neurobiology of Aging , ont trouvé des différences frappantes dans le volume de substance blanche du cerveau des personnes en surpoids par rapport à ceux de leurs homologues plus maigres. Les personnes en surpoids avaient une réduction généralisée de la matière blanche par rapport à la normale.

Toutefois, cette différence ne commence à être véritablement marquée qu'à partir de la cinquantaine, ce qui suggère que le cerveau peut être particulièrement vulnérable au cours de cette période du vieillissement.

On ne sait pas encore si ce vieillissement est réversible
Selon le Dr Lisa Ronan, du département de psychiatrie de l'Université de Cambridge, qui a dirigé cette étude , "il n'est pas encore possible de déterminer si le surpoids, qui est déjà lié au diabète , au cancer et aux maladies cardiovasculaires , a également une influence sur le vieillissement du cerveau.

Ou si, à l'inverse, c'est la perte de matière blanche qui aurait des conséquences sur le poids. Il sera important de savoir si ces changements peuvent être réversibles avec la perte de poids, ce qui pourrait bien être le cas."