Tendinite de l'épaule les solutions pour la calmer

Publié par DK News le 15-08-2016, 15h16 | 459

Ce sont les jeunes femmes actives qui sont le plus touchées par les tendinites de l'épaule. Quand se servir à boire, s'habiller ou porter un sac devient douloureux, il ne faut pas forcer mais consulter. Il y a toujours une solution.

Tendinite de l'épaule: c'est fréquent
Après la lombalgie, la tendinite de l'épaule est le deuxième motif de consultation chez les rhumatologues. Elle s'explique par la situation des tendons qui, lors de certains mouvements, sont irrités par l'acromion, appendice osseux de l'omoplate. Dans plus de la moitié des cas, elle fait suite à un effort inhabituel (bricolage déménagement...) ou à une chute sans gravité apparente, explique le Dr Jeanne Charrin, rhumatologue.

Elle trouve aussi son origine dans la répétition de gestes, par exemple professionnels, irritant les tendons. Dans environ 30 % des cas, l'inflammation s'accompagne d'une calcification. Premières touchées : les femmes actives entre 25 et 50 ans.

Tendinite de l'épaule: calmer la douleur

La douleur apparaît avec le mouvement, devenant plus intense à l'effort et pendant la nuit. Difficile alors de se reposer, d'enfiler un T-shirt ou simplement d'attraper un dossier rangé en haut du placard. Une atteinte handicapante mais sans gravité qui disparaît en quelques semaines. Elle n'a rien à voir avec une arthrose et n'entraîne que très exceptionnellement une rupture des tendons, précise le médecin. Le but du traitement ? Empêcher la tendinite de devenir chronique.

Le médecin (généraliste, médecin du sport ou rhumatologue) prescrit des antalgiques et des anti-inflammatoires. A prendre pendant une dizaine de jours sous forme de médicaments et de pommades à passer sur l'épaule. Associé à un repos relatif de l'articulation (ni bricolage, ni sport), le traitement est efficace lorsqu'il est pris à la bonne dose : 80 % de guérison!

Et les infiltrations?
Si la douleur persiste, le médecin peut proposer des infiltrations (trois séances à une semaine d'intervalle). Elles consistent à injecter, autour des tendons atteints, de la cortisone agissant à la fois sur la douleur et sur l'inflammation. Ce traitement local, plus précis et plus ciblé que les médicaments, marche très bien. Mais si, après la troisième séance, la tendinite n'a pas disparu, il faut envisager des soins différents.

Le massage aux ultrasons
On peut aussi faire appel à la physiothérapie. Le kinésithérapeute passe sur l'épaule un petit appareil qui envoie des ultrasons ou des ondes courtes visant à réduire l'inflammation. Parfois, il masse également la nuque pour décontracter les muscles du cou. Ce traitement compte en général une quinzaine de séances, sur six semaines environ, en complément des médicaments.

Et les ondes de choc?
Seuls quelques centres spécialisés en rhumatologie sont équipés de l'appareil, qui délivre ces ondes sonores discontinues, comme celles utilisées pour éliminer les calculs rénaux. Elles agissent directement sur les tendons, stimulent leur vascularisation et accélèrent leur cicatrisation. Deux ou trois séances de dix minutes sont nécessaires, espacées de dix à quinze jours. Inconvénients : la technique est parfois douloureuse et n'est pas prise en charge. En revanche, elle est efficace : plus de 70 % de résultats positifs au bout de six semaines.

S'il y a des calcifications
En cas de tendinite avec calcification, il est possible de réaliser une « trituration » (fragmentation), avec ponction des petites plaques calcifiées, lavage et aspiration. Dans 20 % des cas, ces dépôts calciques sont retirés chirurgicalement.

En l'absence de calcification, l'intervention est très rare. Elle consiste à pratiquer une acromioplastie (on racle une partie de l'os) et un nettoyage des tendons. Ces opérations, réalisées par arthroscopie, le plus souvent sous anesthésie générale, sont douloureuses et nécessitent une hospitalisation de quatre ou cinq jours. Elles sont suivies de deux mois de rééducation douce (balnéothérapie), au rythme de deux ou trois séances par semaine.

Avez-vous une épaule gelée?
Quand on ne peut presque plus bouger le bras, les médecins parlent d'épaule gelée. Ce blocage est dû à une capsulite, c'est-à-die une rétraction de l'enveloppe qui recouvre l'articulation. Il devient impossible de lever le bras pour accomplir les gestes les plus quotidiens (enfiler un vêtement, attraper un objet placé en hauteur...).

D'origine mal connue, la capsulite peut durer entre 9 et 18 mois. Les traitements reposent sur les anti-inflammatoires et les antalgiques, associés parfois à des infiltrations de corticoïdes. Quand la douleur s'est atténuée, des séances de kinésithérapie aident à retrouver une certaine mobilité.