La saison footballistique 2016-2017, dont le coup d'envoi est prévu pour vendredi, marquera une nouvelle ère en matière de sécurisation des rencontres du championnat professionnel en Algérie après la décision de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) d'opter pour un retrait progressif de ses agents de l'intérieur des stades.
La décision prononcée il y a plusieurs semaines par le premier responsable de la DGSN, le général-major Abdelghani Hamel, a plongé les responsables des clubs dans la panique.
Désormais, c'est à ces clubs qu'échoit la responsabilité de l'organisation et de la sécurisation des matchs à domicile de leurs équipes respectives. Une nouvelle expérience qui sera testée dès la saison 2016-2017.
Et à l'orée de cet exercice, nombreux sont les présidents de club qui nourrissent des craintes énormes quant à la réussite de la démarche. Le fait qu'ils soient contraints de dégager un budget spécial pour la prise en charge de ce dossier ne fait qu'accentuer leurs craintes.
Déjà que leur trésorerie est dans le rouge, ces présidents devront encore puiser dans leurs dernières ressources pour honorer leur engagement dans ce registre.
La DGSN, la Fédération algérienne de football (FAF) et la Ligue de football professionnel (LFP) se sont empressées pour venir en aide aux clubs en se désistant de leur quote-part des recettes des matchs du championnat. Un geste très apprécié par les dirigeants des formations algériennes, mais qui reste, à leurs yeux, insuffisant pour faire face à leur nouvelle charge sécuritaire.
Dans la foulée, les observateurs s'interrogent sur la capacité des clubs algériens à assurer une bonne organisation des rencontres du championnat, une compétition qui s'illustre, depuis quelques années, par un record de matchs déroulés à huis clos à cause des violences.
La LFP a déjà pris ses précautions. Un séminaire au profit des commissaires aux matchs et à la sécurité a été organisé lundi. Le président de cette instance, Mahfoud Kerbadj, en a profité pour présenter les nouvelles dispositions de sécurisation des rencontres de football, en se référant aux dernières directives de la DGSN.
Cela se passe au moment où au niveau des clubs, on peine toujours à désigner des officiers de la sécurité, comme exigé par la LFP. Idem pour le recrutement des stadiers.
Des données qui compliquent davantage la situation.