Zika : Des Suisses lancent un registre international des femmes exposées au virus

Publié par DKNews le 17-08-2016, 16h48 | 31

Des médecins suisses ont lancé un registre international pour recenser les femmes enceintes exposées au virus Zika, afin de mieux cerner le risque pour la santé de leurs futurs bébés, ont annoncé les médias.

Le Dr David Baud, gynécologue-obstétricien du centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV,  Lausanne) et ses collègues font part de leur initiative dans la dernière édition du journal spécialisé The Lancet Infectious Diseases.

Ce registre devrait, selon eux, contribuer à réduire les incertitudes sur le niveau de risque pour l'enfant à naître lorsque le virus est contracté au cours de la grossesse, que la femme ait présenté ou non des symptômes d'infection (fièvre, douleurs musculaires ou articulaires, conjonctivite...).

L'étude, parue dans le New England Journal of Medicine, montrait la présence d'anomalies cérébrales, des calcifications, détectées par imagerie, y compris dans des cas d'infection survenues tardivement au cours du second trimestre de grossesse, soulignent-ils.

Depuis les premières soupçons en 2015, tout porte à penser que le virus Zika devrait être considéré comme un agent tératogène (cause de malformations) comme l'agent de la toxoplasmose ou d'autres infections (syphilis, rubéole, herpès...), écrivent-ils.

Les auteurs ajoutent que «l'étendue des anomalies foetales et néonatales reste floue» et ne se limite pas à la microcéphalie. Ils relèvent, en autres, des «complications tardives» que des bébés, nés sans symptômes, pourraient développer ultérieurement, comme par exemple, «des déficits auditifs et visuels».

«Le virus Zika a été détecté dans le lait maternel, mais rien ne prouve à ce jour que le virus soit transmis à l'enfant par l'allaitement au sein», selon l'OMS. Mais pour les médecins du CHUV, il convient quand même de vérifier si le virus, transmis essentiellement par les moustiques, mais aussi par voie sexuelle, ne risque pas également d'être transmis par la salive ou l'allaitement.

Plus de 4.000 obstétriciens ont été contactés dans le monde pour participer à ce registre, selon la presse suisse.