Selon une étude : Le nombre de cas de tuberculose en Inde largement sous-évalué

Publié par DKNews le 26-08-2016, 16h38 | 125

Plus d'un million de cas de tuberculose pourraient manquer dans les statistiques officielles sur cette maladie en Inde, pays le plus touché au monde par cette infection, selon une étude publiée dans la revue The Lancet.

De nombreux malades consultent en effet des médecins privés non affiliés, qui ne signalent pas toujours ces cas aux autorités sanitaires, expliquent l'Imperial College London (ICL), le Programme national indien sur la tuberculose et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans cette étude parue jeudi dans la revue médicale britannique.

Les estimations officielles font état d'environ 800.000 cas de tuberculose traités par le secteur privé indien en 2014, mais les chercheurs pensent, après analyse de la quantité de médicaments vendue, que le nombre de cas traités dans le privé pourrait en réalité être de l'ordre de 2,2 millions.

L'étude souligne que 1,42 million de malades ont été traités dans le public, ce qui porterait le nombre total de cas traités à 3,6 millions en 2014.

Ce chiffre ne reflète pas la réalité du nombre de malades en Inde, car des centaines de milliers de cas ne sont tout simplement pas diagnostiqués chaque année.

«La tuberculose est la maladie infectieuse la plus mortelle au monde, or nous n'avons qu'une vague idée de l'étendue réelle du problème en Inde, le pays le plus touché», a déclaré Nimalan Arinaminpathy, de l'Ecole de santé publique de l'ICL.

La fait que de nombreux cas ne soient pas signalés complique les efforts des autorités sanitaires pour déterminer la prévalence de la maladie. Répertorier les cas est une gageure dans un pays de 1,2 milliard d'habitants.

«C'est très dur. Mais des progrès ont été effectués, grâce à un nouveau système de signalement et à une meilleure coopération avec le secteur privé», a poursuivi Nimalan Arinaminpathy, cité par l'AFP.

De son côté, l'OMS estime qu'un malade de la tuberculose sur quatre vit en Inde. Les autorités sanitaires sont par ailleurs confrontées au développement de souches de tuberculose résistantes aux traitements.