Japon : Les prix à la consommation poursuivent leur recul en juillet

Publié par DKNews le 26-08-2016, 17h36 | 25

Les prix à la consommation ont reculé au Japon en juillet pour le cinquième mois consécutif, au moment où la banque centrale  peine  à se défaire de la déflation qui handicape l'économie du pays depuis des années.

Hors ceux des produits périssables, les prix ont fléchi de 0,5% comparés
 à leur niveau un an plus tôt, a annoncé vendredi le ministère des Affaires intérieures. Les analystes sondés par l'agence Bloomberg News misaient sur un repli de 0,4%.

Plus de trois ans après le lancement par la Banque du Japon (BoJ) d'une vaste offensive, l'objectif de 2% qu'elle s'est fixé semble plus que jamais hors de portée, pour la troisième économie mondiale.

Dans ce contexte, les marchés attendent avec impatience les conclusions de l'examen ordonné par son gouverneur Haruhiko Kuroda pour évaluer l'efficacité d'une politique monétaire de plus en plus contestée.

Elles doivent être présentées lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire programmée les 20 et 21 septembre, qui pourrait s'accompagner de l'annonce de nouvelles mesures, pronostiquent certains économistes.

La tâche de la BoJ a certes été compliquée par la chute des cours du pétrole. Si l'on exclut l'alimentation et l'énergie, les prix ressortent ainsi en hausse de 0,3%.

Mais ce n'est pas la seule raison: l'évolution des prix pâtit aussi d'une activité léthargique, avec une consommation des ménages sans ressort - les statistiques de juillet seront publiées mardi -, des entreprises réticentes à investir et des exportations moroses, le tout sur fond d'un pénalisant regain du yen.

Les chiffres du Produit intérieur brut (PIB), publiés mi-août, ont révélé une stagnation au deuxième trimestre, après une modeste croissance de 0,5% au premier.

Parallèlement aux efforts de la BoJ, le gouvernement du Premier ministre conservateur Shinzo Abe a approuvé début août un massif plan de relance de 28.000 milliards de yens (240 milliards d'euros), dans l'espoir de redonner un second souffle à sa stratégie «abenomics», qui mêle largesses budgétaires, politique monétaire ultra-accommodante et promesse de réformes structurelles.