L'alimentation influence les risques de dépression

Publié par DK News le 30-08-2016, 15h37 | 30

Le curcuma et le poivre pourraient se révéler utiles dans le traitement du cancer du sein en limitant la croissance des cellules souches qui font grossir la tumeur.

Déjà connue pour favoriser les maladies cardio-vasculaires, la viande rouge augmenterait également les risques de dépression. A l'inverse, une alimentation riche en aliments anti-inflammatoires les réduirait de 20%. Selon l'OMS, la dépression toucherait 350 million de personnes dans le monde.

En 2020, elle pourrait devenir la deuxième cause d'handicap au niveau mondial, et la première cause de maladie d'ici 15 ans. On sait aujourd'hui que les personnes atteintes de dépression majeure ont 40 à 60% de risques en plus que la population générale de mourir prématurément.

Si l'on sait que les causes de la dépression incluent des facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux, de nombreux autres facteurs sont encore à définir ; à commencer par nos habitudes alimentaires !

Des liens entre inflammation et dépression
Dans une vaste étude , publiée récemment dans le British Journal of Nutrition, des chercheurs américains et australiens ont souhaité étudier le lien entre une alimentation pro-inflammatoire et le risque de dépression.

Grâce à une large enquête de santé (Australian Longitudinal Study on Women's Health), les scientifiques ont pu examiner les données de près de 6500 femmes australiennes âgées de 50 à 55 ans, pendant 12 ans, en se concentrant particulièrement sur leur mode d'alimentation. Et d'après leurs observations, le régime alimentaire influencerait directement la santé mentale.

Un régime équilibré pour une meilleure santé
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont constaté que les femmes ayant suivi un régime riche en aliments anti-inflammatoires avaient 20% de risques en moins de souffrir de dépression. Selon eux, l'explication serait dû au fait que les aliments « pro-inflammatoires » causent ou aggravent un état d'inflammation dans tout le corps, y compris le cerveau !

Et ça n'est pas la première étude à démontrer que la dépression était très probablement liée à une réaction inflammatoire du cerveau. En 2015, une étude canadienne avait relevé que la présence de marqueurs spécifiques de la neuro-inflammation, connu sous le nom de TSPO Vt, était 30% plus élevé chez les personnes atteintes de dépression que chez les personnes en bonne santé.

En France, la dépression toucherait 8% des individus âgés de 15 à 75 ans, soit près de 3 millions de personnes. Pour limiter le risque, améliorer ses habitudes alimentaires est une première solution.