Le représenant du candidat, Abdelaziz Bouteflika, au sein de la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CNSEL), Belkacem Sahli, a dénoncé "catégoriquement" samedi à Alger les incidents survenus à Bejaïa, qui ont provoqué l'annulation du meeting de Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du président candidat.
"Nous tenons à dénoncer catégoriquement ces pratiques antidémocratioques", a déclaré M. Sahli lors d'un point de presse organisé au siège de la CNSEL suite aux incidents de Bejaïa.
Selon lui "cinq éléments de la police ont été blessés lors de ces incidents, dont deux grievement", ainsi que des journalistes, dont le matériel a été saccagé.
Il a ajouté qu'"une vingtaine de journalistes ont été bloqués dans la salle qui devait abriter le meeting", ajoutant que "les forces de l'ordre sont intervenues pour les évacuer".
"Ce qui vient de se produire aujourd'hui constitue un virage dangeureux", a-t-il dénoncé, qualifiant de "condamnables et inacceptables ces pratiques qui nuisent aux pratiques démocratiques".
M. Sahli a invité, par ailleurs, les autres candidats et toutes les parties concernées à "réagir et condamer" ces actes, et à faire en sorte que ce genre d'evenements ne se reproduisent pas.
Le meeting que devait animer, Abdelmalek Sellal, à Bejaïa, a été annulé suite à l'encerclement de la salle censée abriter l'évènement par des centaines de manifestants et son envahissement.
Les manifestants se sont d'abord regroupés devant la maison de la culture Taous Amrouche, de la ville de Bejaia, en scandant des slogans hostiles à un quatrième mandat du candidat Bouteflika, avant que quelques uns ne pénètrent par force à l'intérieur de la salle.
Les manifestants se sont, par ailleurs, attaqué à un bus transportant les journalistes chargés de couvrir le meeting, malmenant l'équipe d'Ennahar TV et détruisant une caméra de la télévision nationale (ENTV). Des éléments de la sûreté nationale ont été également blessés alors qu'ils tentaient d'empêcher les manifestants d'envahir la salle.