Selon une étude : La France comptera 33 millions d’obèses en 2030

Publié par DKNews le 02-09-2016, 16h48 | 71

Le nombre de personnes obèses et en surpoids en France atteindra 33 millions en 2030, contre 24,6 millions en 2012, et les mesures prises pour lutter contre cette surcharge pondérale s’avèrent «insuffisantes», selon une étude publiée jeudi.

«Si des mesures pertinentes ont déjà été mises en £uvre pour tenter de contenir la hausse du nombre de personnes en excès de poids, elles peuvent encore sembler insuffisantes face aux risques sanitaires encourus et notamment l'augmentation prévisionnelle du nombre de personnes obèses et en surpoids (33,0 millions en 2030 contre 24,6 en 2012)», précise l’étude intitulée «Obésité : quelles conséquences pour l'économie et comment les limiter ?».

Elle recommande le renforcement des incitations pour les médecins à développer la prévention et d'améliorer l'efficacité des taxes nutritionnelles pour qu'elles «infléchissent de manière plus marquée les comportements».

Les personnes obèses ou en surpoids en France contribuent à une part «plus élevée» des dépenses de santé (56 % pour les soins de ville et probablement davantage à l'hôpital). Selon l’étude, l'excès de poids entraîne des conséquences sanitaires particulièrement néfastes : à la fois sur la morbidité, en accroissant le risque de contracter une maladie chronique, et sur la mortalité (13 % des décès en Europe étaient imputables à l'obésité en 2002).

Le document relève que le coût social de la surcharge pondérale avoisinait en 2012 les 20 milliards d’euros (1 % du PIB), soit «un montant comparable à celui de l'alcool et du tabac», soulignant que le coût par individu concerné est «largement inférieur à celui par personne alcoolique ou par fumeur puisque bien plus d'individus sont concernés par la surcharge pondérale».

Pour l’auteur de cette étude, s'il semble souhaitable d'agir sur la fiscalité comportementale dans le but d'améliorer les politiques de lutte contre l'obésité en France, «d'autres types de mesures non coûteuses et innovantes pourraient être encouragées pour lutter contre l'excès de poids».

Il cite, entre autres mesures, l'exploitation des incitations inconscientes à la prise de décisions des consommateurs dans le but de rendre l'alimentation plus saine, le lancement de campagnes de prévention plus ciblées et l’interdiction des publicités destinées aux enfants vantant des produits dont l’excès de consommation peut nuire à la santé.

L’étude préconise l'organisation d'un suivi intensif des personnes obèses par des professionnels de santé «semble enfin très prometteuse mais potentiellement coûteuse à court terme».