Les garde-côtes turcs ont intercepté, en août dernier, plus de 1.600 candidats à l'immigration clandestine qui tentaient de rejoindre les îles grecques via la mer Egée, soit une hausse de 90% par rapport au mois précédent, ont rapporté des médias.
Les arrivées de migrants illégaux avaient fortement baissé depuis l'entrée en vigueur, le 20 mars dernier, de l'accord de réadmission des migrants entre la Turquie et l'Union européenne.
Selon les autorités turques, la garde-côtière a intercepté un total de 27.028 migrants illégaux depuis le début de l'année avec environ 5.506 en janvier, 8.747 en février et 8.530 en mars. Une tendance qui a pris une courbe descendante, dés le mois d'avril, avec 1.717 personnes, en mai (1.109), juin (538) et juillet (881).
Ankara et Bruxelles ont convenu d'un accord de réadmission de migrants selon le principe «un contre un». Ainsi, pour chaque Syrien reconduit en Turquie, un syrien réfugié en Turquie serait accueilli dans un Etat membre de l'Union.
Une mesure destinée à mettre fin aux périlleuses traversées de la mer Egée et au business du trafic d'êtres humains.
Ankara obtiendra en échange de sa contribution à la solution de cette crise migratoire, une aide financière supplémentaire de 3 milliards de dollars, l'accélération de la libéralisation des visas pour les Turcs et du processus d'adhésion à l'UE.
La mer Egée est devenue, en raison des courtes distances entre les côtes turques et les îles grecques, l'une des principales voies d'accès en Europe pour les migrants illégaux après le renforcement des frontières terrestres.
En 2015, les garde-côtes turcs ont arrêté un total de 91.611 migrants illégaux et 190 suspects de trafic d'êtres humains contre 14.961 migrants et 106 trafiquants en 2014.