Seychelles : Les élections législatives aux Seychelles verront le retour de l'opposition

Publié par DKNews le 07-09-2016, 16h36 | 50

Les électeurs des Seychelles se rendent aux urnes de jeudi à samedi pour des élections législatives qui verront l'opposition retourner au Parlement après avoir boycotté le scrutin précédent, selon des médias.

Quelque 60.000 habitants de cet archipel éparpillé sur 115 îles dans l'océan Indien sont appelés à voter pour renouveler l'Assemblée nationale, qui constitue le Parlement unicaméral.

L'Assemblée est composée d'un maximum de 35 députés, dont 25 sont élus directement. Les 10 autres sièges sont attribués à chaque parti en fonction de sa représentation proportionnelle (un poste pour chaque 10% des votes).

Le principal parti d'opposition, le Parti national des Seychelles (SNP), qui avait décidé de boycotter les élections de 2011 en estimant que l'équité du scrutin n'était pas garantie, est assuré de faire son retour à l'Assemblée nationale.

Son leader, Wavel Ramkalawan, n'a été devancé que de 193 voix à l'élection présidentielle de décembre 2015 par le président sortant, James Michel, réélu pour un troisième mandat avec 50,15% des suffrages exprimés.

Jamais une présidentielle aux Seychelles ne s'était décidée sur une marge aussi infime. C'était la première fois depuis le retour du multipartisme en 1993 que le candidat du parti Lepep («Le peuple», en créole), au pouvoir depuis 1977, était poussé à un second tour.

Fort de ce résultat, le SNP espère prendre le contrôle du Parlement, pour contraindre M. Michel, qui est à la fois chef de l'Etat et du gouvernement, à travailler de concert avec lui à l'élaboration des lois.
Lors du premier tour de l'élection présidentielle, les candidats d'opposition avaient rassemblé 52% des voix.

«Si les électeurs votent comme lors du premier tour de la présidentielle, l'opposition remportera les élections. Mais si c'est comme au deuxième tour, il y aura des districts qui seront en balance», prévoit Paul Chow, économiste et ancien député, aujourd'hui retraité de la politique.

Depuis février, l'opposition a régulièrement organisé à Victoria, la capitale, des manifestations réunissant des centaines de personnes, une première dans l'histoire de ce pays vivant principalement du tourisme et de la pêche, et connu pour être un paradis fiscal.