Espagne : Rajoy souligne l'«urgence d’avoir une administration qui peut répondre aux engagements»

Publié par DKNews le 07-09-2016, 17h11 | 45

Le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy a souligné «la nécessité urgente pour l’Espagne d’avoir une administration qui peut répondre aux engagements et continuer à pousser la reprise économique et le rythme de création d’emplois».

Mariano Rajoy, a évoqué particulièrement dans un communiqué de presse dont l’APS a reçu une copie, l’urgence de présenter le budget de l’Etat dont dépendent des milliers de subventions, de pensions et autres avant d’insister sur le fait «qu’un gouvernement intérimaire ne peut adopter les mesures nécessaires».

Il a par ailleurs rappelé «l’obligation avant le 15 octobre prochain, de se conformer aux accords de Bruxelles afin de réduire le déficit public».

Le premier ministre sortant a expliqué au leader socialiste, Pedro Sanchez, lors d’une communication téléphonique, ajoute le document, «les graves conséquences que cela impliquerait l’impasse politique et l’absence d’un gouvernement en Espagne».

«Cette situation exceptionnelle exige des représentants politiques de prendre des décisions en conséquence», souligne-t-on de même source .

Rajoy a rappelé que son parti qui est sorti le grand vainqueur des élections de décembre 2015 et également des élections de juin 2016, avait proposé de former un gouvernement de grande coalition entre les partis (parti populaire, PSOE et Ciudadanos ) en dépit de leur refus répétés au cours du dernier débat d’investiture qui «n’a pas permis de commencer une nouvelle investiture et éviter par conséquence , l’appel des espagnols à une troisième élection».

Le premier ministre espagnol sortant a invité, précise-t-on, le leader socialiste «à réfléchir sur l’impasse politique» tout en l’encourageant «à reconsidérer sa position pour atteindre les principaux accords de l’Etat et notamment de pouvoir réaliser les engagements espagnols envers l’union européenne».

Rajoy a proposé d’ouvrir des négociations sur les diverses questions qui ont émergé dans le débat d’investiture pour tenter de trouver un éventuel accord qui «réconfortera l’Espagne et ceux qui l’observe de l’extérieur avec une préoccupation croissante», conclut-t-on.

Le leader socialiste, Pedro Sanchez avait annoncé lundi soir, qu’il ouvrira au cours de cette semaine, «le dialogue avec d’autres forces politiques et notamment avec Rajoy à qui il a téléphoné».

Sanchez fort du soutien de l’exécutifs de son parti a déclaré «nous allons commencer une série de consultations avec les autres forces politiques pour trouver  ensemble, une solution après l’échec de l’investiture de Rajoy».

Cette offre, a souligné Sanchez, «est une alternative directe à Rajoy qui ne veut pas de changement».
Il (Sanchez) a en outre souligné que cette initiative est «seulement un processus de dialogue pour trouver des solutions afin d'éviter une troisième élection».

Le roi d’Espagne Felipe VI avait également appelé lundi, les partis politiques favorables au dialogue de «poursuivre les négociations afin de trouver des compromis devant faciliter la formation d’un gouvernement».

L’Espagne est sans gouvernement depuis huit mois. Les principales forces politiques, faute de majorité, après les élections du 20 décembre 2015 et du 26 juin 2016, n’ont pas réussi à trouver un compromis devant permettre la formation d’un gouvernement et à sa tête Mariano Rajoy à, le premier ministre sortant et candidat à l’investiture.

D’ici à la fin du mois d’octobre prochain, Si aucune solution ne sera dégagée pour débloquer la situation politique en Espagne, une troisième élection aura lieu le 25 décembre prochain.