Accoucher par césarienne influence le poids de l'enfant

Publié par DK News le 09-09-2016, 16h03 | 64

De nombreuses études ont montré que le fait d'accoucher par césarienne pourrait affecter la santé
de bébé. Aujourd'hui, des chercheurs montrent que ce mode opératoire d'accouchement augmente
de 15% la probabilité d'être en surpoids.

Les enfants nés par césarienne ont un risque plus élevé de devenir obèses à la naissance mais aussi à l'âge adulte, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Jama Pediatrics .

Les chercheurs de la Harvard TH Chan École aux Etats-Unis ont réalisé une étude avec 22 000 jeunes adultes pendant 16 ans pour analyser le lien entre accouchement par césarienne et risque d' obésité .

Ils ont examiné l'indice de masse corporelle des individus (IMC), le type d'accouchement par lequel ils sont nés (par césarienne ou par voie basse) et plusieurs facteurs de risque qui pourraient avoir un rôle dans l' obésité comme l' IMC des mères avant la grossesse, leur statut de fumeuse, l'âge de l'accouchement et le lieu de résidence. Ils ont aussi pris en compte si les mères avaient déjà vécu des césariennes.

Ils ont constaté que les bébés nés par césarienne étaient 15% plus susceptibles de devenir obèses à la naissance que les enfants nés par voie naturelle. Et, ce risque accru peut persister à l'âge adulte. De plus, les bébés nés par césarienne étaient 64% plus susceptibles d'être obèses que leurs frères et sœurs nés par accouchement par voie basse.

Les scientifiques ont aussi observé que les nourrissons nés par accouchement par voie naturelle de mère qui avaient déjà subi un accouchement par césarienne étaient 31% moins susceptibles de devenir obèses comparativement à ceux qui sont nés par césarienne d'une maman qui avait déjà accouchée par césarienne.

«Les accouchements par césarienne sont sans aucun doute une procédure nécessaire pour sauver des vies », a expliqué Jorge Chavarro, professeur agrégé de nutrition et d'épidémiologie à la Harvard Chan School et auteur principal de l'étude. «Mais les césariennes provoquent aussi des risques connus pour la mère et le nouveau-né. Nos résultats montrent que le risque de d' obésité chez les enfants pourrait être un autre facteur à prendre en considération. »



Il faut protéger les enfants des écrans

Les enfants passent trop de temps devant les écrans. Les parents doivent réguler ce type de loisir et ne pas utiliser les tablettes pour consoler les petits.

L'Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) a réalisé une enquête auprès de parents d'enfants suivis par 144 pédiatres membres de l'association pour dresser un portrait de l'utilisation des écrans des enfants, qu'ils soient interactifs (smartphone, tablette, ordinateur, console de jeux) ou passifs ( télévision ). Les chiffres sont alarmants. Les enfants, quel que soit leur âge, passent trop de temps devant des écrans.

Avant 3 ans, les enfants appréhendent son environnement
Les résultats de ce sondage montrent que 47% des enfants de moins de 3 ans utilisent des écrans interactifs comme des tablettes ou des smartphones (93% à la maison et 12% en voiture).
Il dévoile aussi qu'ils y passent en moyenne 30 minutes par semaine et près d'un tiers d'entre eux (30%) le font sans la présence d'un adulte.

« Or, avant 3 ans, l'enfant a besoin d'interagir avec son environnement. Il construit ses repères spatiaux (interactions de ses 5 sens avec l'environnement) et temporels (à travers les histoires qu'on lui raconte et les livres qu'il feuillette). Les jeux traditionnels et les livres sont donc à privilégier», rappelle le Dr François-Marie Caron, pédiatre et membre de l'AFPA dans un communiqué. Pourtant, 44% des parents prêtent leur téléphone portable à leur enfant de moins de 3 ans pour l'occuper, le consoler .

Après 3 ans, les écrans peuvent participer à l'apprentissage
L'enquête révèle aussi que 48% des enfants de plus de 3 ans utilisent des écrans interactifs comme des tablettes ou des smartphones (97% jouent avec à la maison et 8% en voiture). Ils y passent en moyenne 30 minutes par jour et la moitié d'entre eux le font sans leur parent.

« Entre 3 et 6 ans, l'enfant a besoin d'explorer toutes ses possibilités sensorielles et manuelles (sa motricité, son langage, son graphisme, sa créativité...), de comprendre le monde qui l'entoure. L'utilisation des tablettes, même ludique, ne doit pas monopoliser l'attention de l'enfant et rester limitée : elle peut être intégrée dans l'apprentissage mais ne doit pas se substituer aux jouets traditionnels », rappelle le Dr François-Marie Caron.

Les recommandations des pédiatres
« Aujourd'hui, les pédiatres ont un rôle majeur dans la prévention. Pour donner des repères aux parents afin qu'ils puissent introduire les différents écrans au bon moment et de la meilleure façon », rappelle dans le communiqué le Dr François-Marie Caron.

Quel que soit l'âge de vos enfants, il faut leur apprendre à s'auto-réguler, à alterner les activités et à parler avec eux des programmes qu'ils ont regardés.