Le ministre de l'Agriculture appelle les chambres de l'agriculture à l'amélioration de la performance pour moderniser le secteur

Publié par DKNews le 09-09-2016, 17h54 | 31

Le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la Pêche, Abdesslam Chelgham, a appelé jeudi les chambres de l'agriculture à améliorer la performance et à changer certaines mentalités pour faire face aux défis «importants et «complexes» qui se posent à l'économie nationale en vue de moderniser le secteur agricole.

«Les défis qui nous attendent sont importantes et complexes, ce qui nous interpelle à consentir davantage d'efforts dans ce domaine», a indiqué M. Chelgham lors de la clôture de l'assemblée générale ordinaire de la chambre nationale de l'agriculture.

«Si nous voulons redonner à l'agriculture la place qui lui sied, nous devons améliorer la performance et changer certaines mentalités, pratiques et méthodes de travail, notamment au niveau des chambres de l'agriculture», a expliqué le premier responsable du secteur.

«Les chambres de l'agriculture ne doivent pas être de simples administrations», a-t-il martelé.
«Il est temps de conférer un véritable contenu et une nouvelle dynamique aux missions et activités des chambres de l'agriculture de manière à répondre aux exigences de la modernisation du secteur agricole», a-t-il ajouté.

L'assemblée générale ordinaire a été tenue pour évaluer le mandat du conseil d'administration de la chambre de l'agriculture en prévision des prochaines élections qui se dérouleront en octobre prochain pour renouveler les membres du conseil d'administration et les conseils administratifs des chambres de wilaya.

Le ministre a mis en exergue le rôle «stratégique» de la chambre nationale et des chambres locales de l'agriculture dans le développement du secteur, la concrétisation des programmes agricoles et l'orientation des agriculteurs et investisseurs».

M. Chelgham a souligné l'importance du secteur agricole dans l'économie et la diversification des revenus du pays, ajoutant que les professionnels du secteur ont un grand rôle à jouer en matière de relance effectif de l'agriculture, du développement rural et de la pêche.

S'agissant de l'évaluation du plan de travail des chambres de l'agriculture, M. Chelgham a qualifié le bilan de «positif», faisant remarquer que «les activités des chambres de l'agriculture étaient intenses sur l'ensemble du territoire national durant ces cinq dernières années».

Relance effective de l'agriculture industrielle

A une question sur la spéculation sur les prix des moutons à l'occasion de l'Aïd el Adha, en dépit des mesures prises par le ministère notamment en termes de consécration de points de vente aux éleveurs, le ministre a affirmé que l'ouverture de points de vente «est une opération réussie à 100%», de par sa contribution à faire face au marché parallèle.

L'objectif de l'opération est de faire face à la spéculation qui favorise la hausse des prix, au détriment des éleveurs et des consommateurs.

Les prix ont connu cette année une baisse de près de 15.000 da par rapport à l'année dernière, a affirmé le ministre.

Concernant l'investissement, M. Chelgham a indiqué qu'en plus des résultats positifs réalisés par le secteur après la réalisation des programmes de développement lancés depuis 2002, des investissements importants sont réalisés dans la région du sud et des hauts plateaux dans tous les domaines, y compris les projets de partenariat avec les opérateurs étrangers (Etats Unis, Europe et pays arabes).

Il a rappelé que l'Instance arabe pour l'investissement a présenté un projet de développement des céréales qui est en cours d'examen au niveau du ministère qui sera appliqué, ce qui permettra d'opérer «une véritable relance industrielle sur de grandes superficies dépassants les 5 mille et 10 mille hectares dans toutes les filières, dont l'élevage bovin, la céréaliculture et la culture des arbres fruitiers».

Après avoir salué l'avancée qualitative qui a marqué récemment le secteur, le ministre a préconisé de redoubler d'efforts notamment après la chute des cours pétroliers, le secteur agricole-inscrit désormais dans le cadre du plan quinquennal (2015-2019)-comptant parmi les principales préoccupations de l'Etat, et représentant un choix stratégique à même de permettre au pays de préserver sa stabilité.

«Il nous reste qu'à assurer une gestion raisonnable et transparente de ce secteur en sus d'une utilisation appropriée des moyens financiers mobilisés, loin des pratiques bureaucratiques qui représentent une contrainte pour l'agriculteur».