Des combats et des bombardements limités se sont produits durant la nuit et samedi matin en Syrie, où la trêve initiée par la Russie et les Etats-Unis tient globalement depuis cinq jours malgré.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des combats ont eu lieu à l'est de Damas, dans la Ghouta orientale, où les forces syrienne ont tenté d'avancer près Marej, tenu par des rebelles.
Par ailleurs, une femme et un enfant sont morts samedi dans des bombardements du régime à Talbissé, dans la province de Homs (centre), d'après l'OSDH.
Dans le nord de cette même province, des avions ont bombardé Teit Malehet et des combats se sont déroulés dans deux localités limitrophes où se trouvent également des rebelles.
Des avions ont par ailleurs bombardé des positions rebelles dans la région montagneuse de Jabal al-Akrad (la montagne des Kurdes), située dans la province de Lattaquié (ouest).
L'Observatoire n'a pas précisé de quelle nationalité étaient les avions ayant effectué ces raids dans les provinces de Homs et Lattaquié mais a indiqué que des renforts avaient été acheminés tant par les rebelles que par l'armée dans la région montagneuse de Lattaquié.
Sur le front principal, celui d'Alep (nord), le calme prévaut depuis lundi mais l'aide humanitaire prévue par l'accord russo-américain n'était toujours pas parvenue samedi car les belligérants ne sont pas retirés de la route de Castello. Situé au nord de la ville, cet axe a été choisi par l'ONU pour faire entrer l'aide humanitaire dans les quartiers rebelles, où vivent près de 250.000 personnes affamées.
«Il n'y a pas de progrès mais l'ONU est prête à bouger des qu'elle obtint le feu vert», a affirmé un porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU.
Par ailleurs, si la Russie a indiqué vendredi sa disposition à reconduire le cessez-le-feu de 72 heures, les deux parrains ne l'ont pas formellement prolongé.
L'armée syrienne avait annoncé lundi qu'elle ferait taire ses armes durant une semaine.