France : L’égalité femmes-hommes pas une «priorité financière» en France, cinq organisations dénoncent

Publié par DKNews le 18-09-2016, 14h20 | 43

Cinq organisations défendant les droits de la femme ont dénoncé jeudi à Paris la situation de l’égalité femmes-hommes en France qui est loin d’être une «priorité financière» pour l’Etat et les fondations privées.

Dans un rapport intitulé «Où va l’argent pour le droit des femmes ?», le Comité ONU femmes France, la Fondation des femmes, le Fonds pour les femmes en Méditerranée, Women’s Worlwide Web (W4) et le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) ont tiré la sonnette d’alarme en soulignant que dans le budget de l’Etat, les dépenses relatives à l’égalité femmes-hommes «ont très peu varié dans le temps et restent faibles».

Malgré les efforts consentis par l’Etat français pour l’égalité entre les sexes, avec une enveloppe de 221,2 millions d’euros en 2016, les cinq organisations relèvent que le budget est en-deçà de ce qui attendu et, selon elles, la France est «en retard» par rapport à d’autres pays, dont notamment l’Espagne et le Canada.

Le rapport explique par exemple que le budget consacré par la Franc  à la lutte contre les violences faites aux femmes est presque 40 %, moins élevé que celui de l’Espagne.

Concernant les fondations privées, le rapport des cinq organisations met en relief le peu d’engagement des cinq fondations d’entreprise qui agissent en faveur des femmes.

Selon leurs rapports d’activité annuels document, elles financeraient «pour 10,35 millions d’euros», une enveloppe considérée par les auteurs du rapport comme «une goutte d’eau».

Les cinq organisations proposent à cet effet la création d’un fonds national alimenté par 1 % des rentrées fiscales annuelles issues de la lutte contre l’évasion, avec le lancement d’une vaste campagne de sensibilisation afin de «susciter d’avantage l’intérêt du public» à cette cause.

Une étude de l’Insee avait indiqué en mars dernier que les femmes françaises réussissent mieux leurs études, mais elles sont désavantagées par rapport aux hommes sur le marché de travail.

«Dans toutes les régions, les femmes réussissent mieux leurs études, mais les hommes sont mieux lotis sur le marché du travail», avait affirmé l’étude qui relevait que les femmes «sont davantage au chômage et moins bien rémunérées en partie».

La raison, avait expliqué l’Insee, c’est parce qu’elles occupent plus souvent un emploi inférieur à leur niveau de diplôme ou cumulent plusieurs emplois, relevant qu’elles sont plus fréquemment à temps partiel, notamment après la naissance de leurs enfants.