Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb : Vers la levée de l'interdiction de l'importation des véhicules d'occasion

Publié par dknews le 19-09-2016, 12h46 | 77

Le gouvernement a décidé, dans le cadre du projet de loi de finances 2017, de lever l'interdiction de l'importation des véhicules d'occasion mais sous certaines conditions, a indiqué lundi à Alger le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb.

"On va lever cette interdiction et élaborer un cahier des charges bien précis qui permet de ne pas importer des véhicules représentant des dangers à la circulation. C'est-à-dire que nous allons autoriser l'importation de ces véhicules sous conditions", a-t-il souligné lors du forum El Moudjahid.

"L'essentiel pour nous est que ce soit un marché transparent où l'acheteur a des garanties suffisantes", a ajouté le ministre. Selon lui, le gouvernement "a décidé de lever cette interdiction et de la remplacer par la mise en place d'un cahier des charges portant des conditions bien précises".

"De mon point de vue, un cahier de charges est mieux que l'interdiction", a-t-il estimé. Par ailleurs, il a fait savoir que les pouvoirs publics examinent actuellement les formules à travers lesquelles le marché d'occasion sera organisé, en avançant que ce marché sera soit laissé au distributeur et au concessionnaire uniquement, soit il sera ouvert également à d'autres intervenants.

Pour le ministre, le marché d'occasion pourrait permettre d'importer des véhicules plus performants et beaucoup moins chers que certains véhicules neufs importés.

En effet, a-t-il expliqué, il existe des cas où certains constructeurs fabriquent des véhicules spécialement pour l'Algérie et qui sont loin des normes internationales". Le marché national des véhicules, a-t-il poursuivi, "doit être organisé pour que nous ne soyons plus arnaqués et victimes de manque de transparence".


Les licences d'importation étendues aux électroménagers et produits agricoles (ministre)

Le régime des licences d'importation sera élargi prochainement à d'autres produits industriels ainsi qu'à des produits agricoles dont essentiellement les produits électroménagers, électroniques, le soja et le maïs, a annoncé lundi le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb.

«Ce système de licence sera étendu, dans un proche avenir, à d'autres produits industriels (électroménagers et électroniques) et de quelques produits agricoles (maïs et soja) dont les coûts d'importation avoisinent les 3,5 milliards de dollars», a indiqué le ministre au Forum du quotidien El Moudjahid.

Le gouvernement a décidé d'élargir ce système de licence, entré en vigueur en janvier 2016, afin de protéger l'industrie nationale et de faire face au recul des recettes en devises, a-t-il expliqué.
«Nous avons une industrie naissante que nous devrions protéger. L'importation doit être régulée en fonction des données liées à l'évolution de notre industrie», a soutenu le ministre.

«Le pays fait face à une très forte contraction de nos moyens de paiement à l'extérieur. Dans ce cas il est légitime de recourir à des moyens de sauvegarde», a-t-il poursuivi. Pour M. Belaïb, «tous les pays ont le droit de protéger leur solvabilité autant que possible.

Nous serons donc sans doute amenés, si la contrainte sur la balance des paiements continue à se développer, à recourir à d'autres mesures conservatoires». Grâce au régime des licences d'importation qui concerne depuis janvier 2016 les véhicules, le ciment portland gris et le rond à béton, l'Algérie a économisé 6 milliards de dollars par rapport à l'année 2014 durant laquelle l'importation de ces trois produits avait enregistré un pic, a fait savoir le ministre.

Il a également observé que les produits ciblés par le régime des licences relevaient de marchés généralement spéculatifs, peu transparents et ayant donné lieu à des transferts illicites de devises.