Syrie : Réunion cruciale présidée par la Russie et les Etats-Unis

Publié par DKNews le 20-09-2016, 17h24 | 35

Les Etats-Unis et la Russie présidaient mardi à New York une réunion internationale cruciale sur la Syrie pour tenter de sauver le processus diplomatique sur le conflit.

Le groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui rassemble 23 pays et organisations internationales, va tenter de remettre sur les rails la trêve décidée le 9 septembre par Washington et Moscou.

La réunion se tient dans un hôtel new-yorkais, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, alors que l'armée syrienne a déclaré la fin de la cessation des hostilités et repris ses bombardements.

"Nous allons voir s'il y a des moyens de revenir aux négociations ou à la trêve, ou si c'est sans espoir", a déclaré le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier avant l'ouverture de la réunion.
"Je l'espère, évidemment, mais je n'en suis pas sûr", a-t-il ajouté.

Les chefs de la diplomatie américaine John Kerry et russe Sergueï Lavrov, artisans de l'accord du 9 septembre, se sont rencontrés en bilatérale avant le début de la réunion.

Kerry : la trêve en Syrie "n'est pas morte"

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a affirmé mardi que la trêve en Syrie n'était "pas morte", au terme d'une réunion internationale sur le conflit qui ravage le pays depuis mars 2011.

"Le cessez-le-feu n'est pas mort", a déclaré M. Kerry à l'issue d'une réunion sous haute tension du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS, 23 pays et organisations internationales) présidée par le secrétaire d'Etat américain et son homologue russe Sergueï Lavrov.

La crise en Syrie monopolise l'Assemblée générale de l'ONU à New York depuis que la fin du cessez-le-feu lundi dans la pays instauré une semaine plus tôt par les Etats-Unis et la Russie.

Les bombardements ont repris depuis, notamment sur un convoi humanitaire près d'Alep qui a fait une vingtaine de morts et "scandalisé»la communauté internationale.

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, qui supervise les négociations politiques entre Damas et l'opposition -- interrompues depuis avril -- a également assuré que le cessez-le-feu n'était "pas mort".

A New York, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lancé un nouvel appel à "la fin des combats»en Syrie et au "début des négociations»en ouvrant l'Assemblée générale annuelle.
En marge de ces travaux, M. Kerry a ajouté qu'il comptait revoir cette semaine M. Lavrov et d'autres ministres ont évoqué une nouvelle réunion du GISS dans les prochains jours.

Ban demande "la fin des combats»à l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a réclamé mardi "la fin des combats»en Syrie, en ouvrant la session annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU.

"J'en appelle à tous ceux qui ont de l'influence pour obtenir la fin des combats et le début de négociations»pour une transition politique, a déclaré M. Ban.

Il a dénoncé l'attaque meurtrière lundi d'un convoi de l'ONU et du Croissant-Rouge syrien dans la région d'Alep (nord). Il s'agit "d'une attaque écoeurante, sauvage et apparemment délibérée»qui a forcé l'ONU à suspendre ses opérations humanitaires, a-t-il souligné, indiquant que les agresseurs étaient des "lâches»qui devront "répondre de ces crimes".

Le conf lit en Syrie est celui "qui fait le plus de morts et qui sème le plus d'instabilité", a-t-il noté.
"Beaucoup de groupes ont tué des civils innocents mais aucun autant que le gouvernement syrien qui continue d'utiliser des barils d'explosifs contre des zones résidentielles et de torturer systématiquement des prisonniers".

Il a critiqué les multiples protagonistes qui "alimentent la machine de guerre", soulignant la présence dans la salle de l'Assemblée de gouvernements qui ont "facilité, financé ou même participé aux atrocités commises par toutes les parties au conflit»