La coopération algérienne avec le British Council diversifiée

Publié par DKNews le 21-09-2016, 18h05 | 38

La coopération entre le ministère de l’Education nationale et le centre culturel britannique, British Council, a été diversifiée à d’autres volets outre l’apprentissage de la langue anglaise, a indiqué mardi à Londres, un responsable du ministère.

Interpellé en marge d’une conférence sur l’apprentissage de la langue anglaise au Maghreb, le directeur des études juridiques et de la coopération au ministère de l’Education nationale, M. Boubakar Bouazza, a souligné que la coopération avec british Council en Algérie inclut à présent, «d’autres thèmes, répondant aux objectifs tracés pour une meilleure qualité de l’enseignement».

Il a expliqué que le ministère «adopté une nouvelle démarche centrée sur l’acquisition des compétences professionnelles en rapport avec des volets méthodologique et didactique».

Cette démarche est fondée sur une analyse des besoins réels des élèves et des «variables contextuelles de l’environnement algérien», a précisé le directeur. Suite à cette démarche, des réunions de travail ont été organisées avec les Britanniques pour recadrer les actions de coopération dans l’objectif de les diversifier, alors qu’elles se limitaient à l’enseignement de la langue anglaise.

Un accord commun a été conclu entre les deux parties pour inclure d’autres thèmes qui «représentent une priorité» au secteur de l’éducation nationale, et qui sont la gouvernance, la formation des formateurs, l’enseignement des classes multi-niveaux et la prise en charge des enfants aux besoins spécifiques. Pour la gouvernance, l’Algérie aspire à tirer profit du système britannique, connu pour son excellence en matière de gestion des établissements scolaires dans l’objectif stratégique d’améliorer la qualité de l’enseignement, école-qualité, a précisé le directeur.

Quant à la participation de l’Algérie à la conférence de Londres, il a expliqué que c’est une opportunité de mettre en £uvre le nouvel accord établi pour une durée de 4 à 5 ans. Il a relevé que dans ce dernier accord, d’autres disciplines sont concernées par l’enseignement en anglais, notamment, les mathématiques, les sciences naturelles et la physique.

M. Bouazza estime que l’intérêt pour la langue anglaise est en «nette croissance» parmi les Algériens qui prennent de plus en plus conscience de son importance, et du ministère de l’Education nationale qui s’est inscrit dans «une logique de diversification des langues étrangères».

Organisée par British Council, la rencontre a réuni les représentant du centre en Algérie, au Maroc, Tunisie et en Libye. Des représentants des ministères de l’éducation d’Alger, Tunis et Rabat ont pris part à la conférence qui a concernée également des enseignants.

La rencontre était une occasion pour évaluer les stratégies de l’enseignement de la langue anglaise dans les pays du Maghreb, selon les organisateurs.

Un long exposé a été fait sur les activités du centre britannique en Algérie par sa représentante, Deirdre Nicholas, qui, par la même, a présenté à l’assistance, une vidéo montrant la beauté du paysage algérien dans le sud et au nord, ainsi que sa diversité culturelle. Mme Deirdre a affirmé que le premier accord de 3 ans entre British Council et le ministère de l’Education nationale, nommé la stratégie de l’enseignement de la langue anglaise à l’école (SEEDS), «a donné ses fruits». 

Le nombre des enseignants qui ont bénéficié de sessions de formation assurées par le centre était «encourageant», ce qui a stimulé les deux parties à aller vers un autre accord, a-t-elle estimé. Dans le cadre de cet accord, 300 formateurs (inspecteurs) ont été formés et ont assuré des sessions de formations à 14.000 enseignants du cursus scolaire moyen et 18.000 du secondaire.

Un accord de cinq ans permettant à 500 doctorants algériens en langue anglaise d'étudier dans les universités britanniques, lie également le British Council avec le ministère de l’Enseignement supérieur.  Fermé durant les années 1990, British Council a repris ses activités en Algérie en 2007.  Limités au début à la formation des enseignants, en 2015, le centre a généralisé ses cours d’anglais au grand public.