Ouganda-SoudanSud : Le président ougandais appelle à la paix au Soudan du Sud

Publié par DKNews le 24-09-2016, 17h14 | 45

Le président ougandais Yoweri Museveni a appelé vendredi les dirigeants sud-soudanais à s'unir pour la paix dans le pays.

Dans une déclaration publiée par la présidence ougandaise, le président Museveni a déclaré que le Soudan du Sud a besoin de la paix pour le développement économique.

Le président ougandais a reçu vendredi matin une délégation du Soudan du Sud, pays voisin de l'Ouganda, menée par le noveau premier vice-président sud-soudanais Taban Deng Gai. Le ministre de la Défense Kuol Manyang Juuk et l'ambassadeur auprès de l'ONU Akuei Bona Malwal font également partie de la délégation sud-soudanaise.

Selon la délégation sud-soudanaise, un calme relatif est rétabli dans le pays, le parlement a repris le travail, et le gouvernement a établi un programme pour appliquer l'accord de paix et travailler pour la construction de la cohésion et les réformes.

Dans son discours vendredi devant l'Assemblée, le nouveau vice-président sud-soudanais Taban Deng Gaiil a tenté de faire valoir qu'après deux ans et demi de guerre civile, «la situation dans (son) pays est stable et paisible» et que «la vie retourne à la normale».

A l'issue d'une réunion sur le Soudan du Sud en marge de l'Assemblée vendredi, le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous a estimé qu'il n'y avait «pas eu de progrès tangibles» pour l'instant.

Rappelant les «déclarations contradictoires» de Juba, il a réclamé «de la clarté». Les Etats-Unis ont menacé de s'efforcer d'obtenir de l'ONU un embargo international sur les armes contre le Soudan du Sud si Juba n'accepte pas une force africaine de protection.

Le président sud-soudanais Salva Kiir s'est engagé à laisser se déployer à Juba cette nouvelle force de 4.000 hommes composée de soldats africains. Mais son gouvernement a fait ensuite des déclarations ambigües.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doit déterminer en octobre si le Soudan du Sud s'est montré assez coopératif pour éviter des sanctions. La guerre civile qui a éclaté en décembre 2013 a déjà fait des dizaines de milliers de morts, déplacé 2,5 millions de civils et provoqué une grave crise humanitaire.