Hémophilie : L'introduction du traitement à domicile a contribué à l'amélioration de la santé des patients

Publié par DKNews le 25-09-2016, 17h08 | 47

La responsable de l'unité de prise en charge des hémophiles du CHU Hassan Issaad de Beni Messous, Dr Meriem Abdessadok, a indiqué samedi à Alger que l'introduction du traitement à domicile a contribué à l'amélioration de la santé des malades.

La spécialiste qui s'exprimait à la faveur d'une journée d'études ayant regroupé plus de 200 spécialistes en hématologie a fait savoir que l'introduction du traitement à domicile à l'issue d'une formation sur les modalités d'utilisation des injections de facteurs de sang au profit des personnes atteints d'hémophilie a contribué à l'amélioration de leur état de santé et à éviter les complications qu'ils connaissaient auparavant.

Dr Abdessadok a évoqué le traitement utilisé par les hémophiles, les facteurs de plasma et des molécules innovantes issues de la biotechnologie introduite en Algérie depuis 2006 et qui ont contribué à l'amélioration de la santé des patients présentant cette maladie alors qu'ils succombaient auparavant à plusieurs complications notamment l'hémorragie articulaire ou l'hemarthrose.

L'hémophilie est une maladie héréditaire qui se traduit par une incapacité du sang à coaguler chez les personnes atteintes.

La transmission de la maladie est récessive et liée à un chromosome X, ce qui explique que seuls les garçons en sont atteints, a expliqué la spécialiste précisant que les filles ne font que transmettre le gène défectueux.

Pour Dr Abdessadok, les spécialistes d'hématologie jouent un rôle prépondérant dans la prévention des complications. Un traitement prophylactique doit être administré à l'enfant dés l'age de 2 ou 3ans, age d'apparition de la pathologie, par l'injection des doses des facteurs sanguins déficients (8 et 9 notamment).

Cette prophylaxie est de nature à aider l'enfant hémophile a mener une vie normale, a assuré Dr Abdessadok  qui fait état de quelque 2500 malades qui reçoivent ce traitement de façon régulière et à titre gracieux à travers le territoire.

Cependant, a-t-elle déploré, le problème se pose toujours pour les malades résidant dans les régions éloignées du pays.

Pour sa part, l'hématologue suédoise Ulla Hedner a salué les progrès réalisés ces dernières années en Algérie en matière de prise en charge de l'hémophilie.

Les avancées scientifiques et technologiques ont permis d'augmenter l'efficacité des traitements et de réduire le recours aux injections anti-hémorragiques tout en favorisant l'amélioration de la qualité de vie des malades, s'est-elle félicitée.

Le professeur Claire Pouplard, de France,a quant à elle, souligné la nécessité du dépistage biologique de l'hémophilie qui détermine la nature de la pathologie et les facteurs de sang à utiliser pour compenser le déficit que le patient présente.