Le ministre des affaires étrangères des Philippines a rejeté samedi à l'ONU les critiques contre la campagne anti-criminalité du président philippin Rodrigo Duterte, demandant aux Nations-unies de ne pas s'ingérer.
«Nous demandons instamment à chacun de nous laisser traiter nos problèmes intérieurs de facon à realiser nos objectifs nationaux sans interférence indue», a indiqué Perfecto Yasay à la tribune de l'Assemblée générale.
«Nous n'avons pas donné, et nous ne donnerons jamais l'autorisation à nos agents des forces de l'ordre de tirer pour tuer des individus suspectés de crimes liés à la drogue», a affirmé le ministre.
«Les exécutions extra-judiciaires n'ont pas de place dans notre société et dans notre système légal», a-t-il martelé.
Il a aussi fait valoir que son président était crédité d'une cote de popularité de 92% dans son pays en raison de sa campagne anti-drogue.
Les Philippines ont été vivement critiqués pour les diatribes insultantes de leur président contre l'ONU, l'Union européenne et les Etats-Unis et pour la campagne agressive contre la criminalité qu'il a lancée.
Le président Duterte a invité jeudi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et d'autres représentants de la communauté internationale à se rendre dans son pays pour enquêter sur sa campagne contre la criminalité, mais a exigé aussi qu'ils l'affrontent dans un débat public.