
Un «retrait» de Syrie des Etats-Unis et de la Russie devraient être considérés si les deux puissances n'arrivent pas à convenir d'un cessez-le-feu, a déclaré lundi la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop.
«Il n'y a aucune confiance entre les deux parties, et la chose diplomatique à faire qui éviterait un futur bain de sang, serait de se retirer de cette nation ravagée par la guerre jusqu'à ce que les tensions s'apaisent» a déclaré Mme Bishop sur la radio ABC (Australian Broadcasting Corporation).
«La hausse des tensions entre les deux puissances pourrait avoir un effet encore plus négatif sur le Moyen-Orient», a-t-elle souligné.
«Alors que les termes du cessez-le-feu ont été convenus plus d'une fois, ils sont systématiquement sapés par les actions de groupes sur le terrain», a déploré la chef de la diplomatie australienne.
«Les deux parties, les Etats-Unis et les groupes de la coalition, ainsi que les pays du Golfe, doivent convaincre les groupes d'opposition qu'un cessez-le-feu doit être respecté», a-t-elle encore indiqué.
Les Etats-Unis et la Russie sont en désaccord dans la région depuis que les bombardements de la coalition ont accidentellement tué 90 soldats du gouvernement syrien, alors que les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir approuvé des bombardements qui ont fait 45 morts tous des civils à Alep.
Plus tôt cette semaine, le représentant permanent russe aux Nations unies Vitaly Chourkine a déclaré qu'une «centaine de groupes armés» opposés au régime de Bachar el-Assad étaient en train de recevoir des armes, posant un risque pour les civils syriens.
«Le territoire de ce pays est bombardé sans distinction. Apporter la paix est maintenant presque une tâche impossible», a affirmé M. Chourkine.