2e réunion sous régionale des administrations pénitentiaires des pays du Sahel et du voisinage

Publié par DKNews le 27-09-2016, 18h31 | 57

Les travaux de la 2e réunion sous-régionale des administrations pénitentiaires des pays du Sahel et du voisinage ont débuté hier à Alger, en vue d'examiner les voies et moyens à même d'établir des stratégies efficientes dans le domaine de la gestion des institutions pénitentiaires et les adapter aux normes internationales, surtout avec la hausse du taux de criminalité en raison de la propagation du terrorisme.

Les participants s'attèleront, lors de cette réunion, organisée par l'Office des Nations unies de lutte contre la drogue et le crime (ONUDC), à présenter leurs expériences en matière de gestion des institutions carcérales, dans le cadre de l'application «des règles minima pour le traitement des détenus» adoptées par l'ONU en 1957 et révisées en 2015, connues sous le nom «règles Nelson Mandela».

M. Bah Keita, représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a indiqué, au nom du représentant permanent de l'Algérie à l'ONUDC, que cette réunion qui intervient après la première réunion, organisée à Niamey (Novembre 2014), constituait «une plate forme d'échange des expériences en matière d'administration des institutions pénitentiaires dans les pays du Sahel et du voisinage».

Il a affirmé que les questions relatives à la protection de la société dont la hausse du taux de criminalité, l'absence d'alternatives aux sanctions appliquées, la hausse du taux de détention provisoire, l'absence d'une culture sanitaire chez les détenus et la violation des droits de l'homme au sein des institutions carcérales «sont des insuffisances auxquelles la justice doit remédier, à travers l'application des règles de Mandela» qui visent à assurer l'alimentation, les soins, l'éducation et la formation aux détenus.

Le responsable onusien a fait remarquer que la propagation du terrorisme a induit une situation d'instabilité dans plusieurs pays du Sahel et du voisinage et à l'extension de la sphère de la criminalité.

Ces pays doivent plus que jamais établir des politiques efficiente pour la gestion des établissements pénitentiaires, a-t-il soutenu rappelant que l'ONU avait engagé un programme ambitieux pour aider les pays du Sahel et du voisinage dans leur réforme du système pénitentiaire.

De son côté, le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion a mis en avant l'importance des principales réformes ayant touché le système carcéral en Algérie qui, a-t-il rappelé, s'est toujours engagée pour le respect des droits de l'homme même dans les périodes les plus difficiles qu'elle a connues en allusion à décennie noire. Les travaux de cette réunion se poursuivront au niveau d'ateliers.

Demain, une visite est programmée dans un établissement pénitentiaire type et à l'école nationale d'administration pénitentiaire de Koléa.