Des césariennes plus confortables

Publié par DK News le 28-09-2016, 14h53 | 24

La technique s'améliore et se banalise, à tel point que certaines femmes demandent à accoucher par césarienne. Mais n'oublions pas que ça reste une intervention chirurgicale.

Césarienne programmée ou non ?
En France, une femme sur 5 accouche par césarienne. Pourquoi un tel engouement ? Les raisons ne sont pas que médicales. Les femmes font des bébés plus tard, ce qui augmente le nombre de grossesses à problème.

Une meilleure surveillance du bébé pendant le travail permet aussi de mieux anticiper les problèmes. Mais parfois, c'est un choix de la femme voire de l'équipe médicale. Confrontés à un manque d'effectifs, certains services peuvent être tentés de faire plus de césariennes pour éviter les complications aux heures difficiles.

Programmée pour raison médicales
C'est le cas d'une césarienne sur trois : bassin trop étroit, gros bébé (plus de 4,2 kg), prématuré de poids trop faible, mauvaise présentation, maladie grave de la mère... Parfois, cette décision demande réflexion. C'est le cas des présentations par le siège, des utérus « cicatriciels » et des bébés dont le poids paraît limite pour le bassin de la femme. L'examen clinique et le scanner laissent une marge d'erreur de 10 à 15 %, et la tête de l'enfant s'adapte lors de l'accouchement. Il ne faut donc pas se précipiter. « Les femmes africaines ont des bassins bien plus étroits que les Européennes. Pourtant les bébés passent », souligne le Pr Fernandez.

Après deux césariennes on en fait souvent une troisième pour éviter la rupture de l'utérus lors d'un accouchement par les voies naturelles. Mais l'essentiel est d'en parler avec le médecin. Car la césarienne a tout de même l'inconvénient de multiplier par trois les risques d'infection pour la mère et d'augmenter les complications, la fatigue et la douleur après la naissance.

En cours de travail
Il arrive aussi que l'intervention soit décidée en cours de travail, en cas de souffrance foetale ou si le col cesse de se dilater. Même chose dans les situations d'urgence : placenta prævia (trop bas dans l'utérus) qui empêche le passage du bébé, compression du cordon ombilical...

Mais comment réagissent les équipes face à celles, de plus en plus nombreuses, qui demandent une césarienne sans raisons médicales valables ? "Un psychologue évalue les motivations du couple. S'ils n'ont pas d'arguments assez forts, nous essayons de les dissuader", explique le Pr Fernandez.