Biotechnologie : Des vaisseaux sanguins artificiels développés sur des agneaux par bio-ingénierie

Publié par DKNews le 28-09-2016, 16h39 | 28

Développer des vaisseaux sanguins artificiels est possible sur des agneaux grâce à une technique d'ingénierie du vivant qui à terme pourrait être utilisée chez des enfants souffrant de malformations cardiaques congénitales, selon une étude publiée mardi.

«Des chercheurs dirigés par Robert Tranquillo de l'Université du Minnesota (Etats-Unis) ont réussi à développer des vaisseaux artificiels chez trois agneaux en plaçant des cellules de peau de mouton dans une éprouvette et en leur donnant les nutriments nécessaires à leur croissance», selon la presse spécialisée.

Ce serait la solution pour les enfants qui souvent doivent subir plusieurs opérations à coeur ouvert au cours desquelles les chirurgiens sont amenés à remplacer des vaisseaux sanguins synthétiques incapables de se développer ou de se régénérer.

Ainsi au bout de cinq semaines, les chercheurs ont utilisé des détergents pour éliminer toutes les cellules de peau de mouton, tout en conservant les ébauches de tubes destinés à remplacer une partie de l'artère pulmonaire - qui apporte le sang dans les poumons - chez les agneaux.

Les cellules des agneaux se sont alors multipliées dans les tubes au point d'éliminer tout risque de rejet et les trois animaux se sont ensuite développés normalement jusqu'à l'âge adulte.

En utilisant cette technique chez l'être humain, il serait notamment possible d'éviter les interventions chirurgicales répétées chez les enfants souffrant de malformations cardiaques comme la tétralogie de Fallot (une malformation complexe également connue sous le nom de «maladie bleue»), a expliqué M. Tranquillo dans la revue Nature Communication.

«Ce serait la première fois qu'une substance déjà commercialisée pourrait être implantée chez un patient et se développer dans son organisme», ajoute-t-il.

Les chercheurs espèrent que des essais cliniques pourront être menés sur l'homme «dans les prochaines années».