Haïti: 336 morts suite au passage de l'ouragan Matthew

Publié par DKNews le 09-10-2016, 16h07 | 41

L'ouragan Matthew a fait au moins 336 morts en Haïti lors de son passage, a déclaré la directrice de la protection civile Marie-Alta Jean Baptiste, selon un bilan officiel qui reste toujours provisoire.

"Les premières données de la Grande Anse nous parviennent et, pour ce  département, nous avons déjà comptabilisé 48 morts", a-t-elle déclaré samedi, ce qui porte pour l'heure le bilan officiel à 336 morts.

 Un précédant bilan faisait état de 478 morts, selon des responsables haïtiens. "Nous sommes très prudents face à certains chiffres que l'on voit circuler sans que l'on sache forcément qui les communique et sans que l'on ait aucun détail sur les circonstances des décès", a souligné Mme Jean-Baptiste.

"Compte tenu des difficultés d'accès à certaines zones et surtout, des difficultés de communication, nous ne pourrons pas parvenir à un bilan définitif avant mercredi", a-t-elle relevé.

Toute la partie méridionale du pays a été noyée sous des pluies diluviennes et secouée par des vents très violents, pendant de longues heures. Matthew était alors en catégorie 4, avec des vents de 230 km/h.

Environ 1,3 million de personnes --sur une population de 10,3 millions-- ont été affectées par le passage de l'ouragan Matthew. Parmi elles, plus de 750.000 personnes ont besoin d'assistance humanitaire, a indiqué le Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

Quelque 80% des bâtiments de Jérémie, capitale du département méridional de Grande Anse comptant environ 30.000 habitants, ont été rasés, selon Jean-Michel Vigreux, directeur de l'ONG Care Haïti.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), des parcelles agricoles ont été entièrement détruites dans certaines régions, ce qui fait craindre une crise alimentaire très sévère pour la moitié sud du pays.

Au-delà des destructions, les autorités et organisations humanitaires redoutent une importante recrudescence du choléra en raison des grandes inondations et du manque d'accès à l'eau potable et à des produits d'hygiène dans les zones sinistrées.