Ateliers de formation du FAFM : Des jeunes animés par l’espoir de rentrer dans la cour des grands

Publié par DK News le 10-10-2016, 14h35 | 72

Chérifa Nouaouria, Sabri Kahl Erras et Hassane Chayeb sont des jeunes originaires d’Annaba qui partagent la passion de faire une carrière professionnelle dans le cinéma.

Rencontrés lors des ateliers de formation organisés en marge du festival d’Annaba du Film méditerranéen (FAFM) avec le concours du Festival international du film amateur de Kélibia (Tunisie), ces jeunes ont fait part à l’APS de leurs ambitions d’»affûter» leurs talents dans un des métiers du 7ème art.

Technicienne supérieure en comptabilité et finances, Chérifa, 28 ans, «raffole» de l’univers cinématographique. Douée d’une passion innée pour l’écriture littéraire, elle confie devoir sa mise en contact avec la section locale de l’Union des écrivains algériens au comédien Abdelhak Benmaârouf qu’elle a rencontré dans le magasin de plantes ornementales où elle travaillait.

Inscrite à l’atelier de rédaction du scénario d’un documentaire, elle assure avoir déjà eu une première expérience de scénariste en signant les scénarios des courts métrages «Net’s lovers» sur les relations au travers le web, «El Assa oua El Kadar» (le Bâton et le destin) et «Chayatine El djin oua El ins» (Les démons des génies et des hommes). Ce dernier, Chérifa entend le réécrire pour le transformer en scénario pour un long métrage sur la magie, le charlatanisme et leur impact sur les vies de certaines personnes.

L’objectif de Chérifa au travers de cet atelier est de corriger sa technique et développer son style. Dans cette optique, elle a choisi comme mise en £uvre pratique de ses connaissances de réaliser un documentaire sur l’écho du FAFM auprès du public local.

Sabri ambitionne de rivaliser avec les grands
Sabri, 31 ans, gère actuellement un studio de photographie à Annaba.
Il a dernièrement remporté à Alger le deuxième prix d’un concours national de photographie. Photographe et également informaticien, il est passionné de cinéma et suit toute son actualité.
Il a participé comme technicien d’image et cadreur dans le court métrage «Désolé» d’Abderahmane Harath et «Un homme, deux théâtres» d’Issa Djomaâ et Rabah Slimani. Les deux £uvres sont en lice dans le festival.

En tant que réalisateur amateur, Sabri a également signé «Echabah» (le Fantôme) et «El Beit El Maskoune» (La maison hantée) sur les phénomènes surnaturels. Il est également le réalisateur et le personnage central d’un court métrage «El Amal» (L'espoir) de 5 minutes évoquant le stress du travail.
Sabri affirme également avoir signé un partenariat avec une société de production de Souk Ahras et le studio du réalisateur tunisien Hamza Messaoudi pour la co-production de la série «Sohba ghir dardjine» diffusée durant le ramadhan passé par plusieurs chaînes tunisiennes.

Hassan, une histoire d’amour avec le cinéma
Autodidacte, Hassan Chayeb a toujours aimé immortaliser les réunions et occasions familiales par des photographies. Une passion qu’il assure avoir reçu dès l’âge de 8 ans de son père qui était épris de photographie. Lorsqu’à 12 ans leur maison fut cambriolée, il perdit tous ses appareils et ne put en acquérir d’autres, faute de moyens.

Ce n’est qu’après la fin de ses études universitaires en économie et en l’absence de débouchés qu’il renouera avec la passion de son enfance. Il décida alors de suivre notamment des formations en photographie, en audiovisuel et sur le logiciel de traitement d’image Photoshop. En 2014, deux de ses photos sont retenues au salon international du Festival du printemps touristique El Guettar (Tunisie).

Il a participé également au salon des photographes de l’Est organisé dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015».
En février 2016, sa persévérance est récompensée : il obtient le 3ème prix au salon international de la photographie du Monastir (Tunisie). Il vient, il y a quelques jours de cela, de décrocher le premier prix de la meilleure photo documentaire à Alger. Hassan participe au FAFM au travers du film programmé en hors compétition «Hob echaytane» (Amour du diable) d’Abderahmane Harath.

Ces ateliers, placés sous le slogan «Annaba reçoit Kélibia», se poursuivront jusqu’à mardi prochain. Ils seront clôturés par la remise de diplômes aux participants et la distinction de la délégation tunisienne, a assuré Nabil Hadji, coordinateur de ces ateliers.