Côte Ivoire : Reprise du procès de Simone Gbagbo ce lundi à Abidjan

Publié par DKNews le 10-10-2016, 17h55 | 39

Le procès de Simone Gbagbo, l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, qui reprend lundi à Abidjan, après plusieurs semaines d'interruption, est jugé «inéquitable» et dont l'issue est «connue d'avance», selon le responsable Afrique de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH). «C’est un procès qui nous paraît mal préparé, inéquitable et dont l’issue est connue d’avance», a déclaré à la revue Jeune Afrique le responsable Afrique de la FIDH, Florent Geel.

Déjà condamnée à 20 ans de prison pour «atteinte à la sûreté de l’Etat», l’épouse de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, est jugée pour crimes contre l’humanité et crime de guerres, rappelle-t-on.

Pour M. Geel, défenseur des droits de l'homme, ce procès «mal préparé, «donne une tribune politique à Simone Gbagbo et démontre la précipitation, l’empressement de la justice ivoirienne à juger l’adversaire politique et à ne pas se pencher sur les réalités et la complexité de la crise post-électorale», a-t-il poursuivi au cours de l'entretien accordé à Jeune Afrique.

Selon lui, ce procès n’a été initié que pour «répondre à une préoccupation de la Cour pénale internationale (CPI) qui réclame Simone Gbagbo depuis des années».

Une occasion ratée pour la justice ivoirienne Geel s'est interrogé par ailleurs sur les raisons qui ont poussé la Justice ivoirienne à ne pas attendre de juger Mme Gbagbo avec d’autres responsables présumés de la crise post-électorale.

Dans un soucis d'équité, le défenseur des droits de l'homme a affirmé avoir proposé aux autorités ivoiriennes «d’organiser une série de procès thématiques qui rappelleraient les différents déroulements de la crise et les responsabilités partagées pour contrer cette idée d’une justice des vainqueurs».

«Juger Simone Gbagbo toute seule est une aberration. Les crimes de sang pour lesquels elle est poursuivie nécessitent d’être vus dans leur globalité», s'est-il exclamé...», s'est exclamé. «C’est un système que l’on doit juger», a conclu le responsable de la section Afrique de la FIDH.