Selon le Pr Doudja Hamouda, chercheur à l'INSP : Les moyens nécessaires s'imposent pour une exploitation optimale des registres du cancer

Publié par DKNews le 12-10-2016, 14h52 | 176

Les moyens nécessaires s'imposent pour garantir une exploitation optimale des registres du cancer à travers le territoire national, a souligné  Pr. Doudja Hamouda, chercheur à l'Institut national de la santé publique (INSP).

Dans une déclaration à l'APS à l'occasion du mois d'"Octobre rose" institué par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la sensibilisation et la lutte contre le cancer du sein, Pr. Hamouda a souligné que les moyens nécessaires s'imposaient pour garantir une exploitation optimale des registres du cancer et en vue de définir la véritable moyenne de propagation du cancer au sein de la société algérienne.

En 2014, le registre national de recensement, de suivi et de prise en charge du cancer a été mis en place dans 48 wilayas alors qu'il était, auparavant, disponible dans quelques wilayas seulement dont les données ne permettaient pas d'effectuer une étude sur la véritable situation épidémiologique du cancer.

Citant l'atelier organisé, la semaine dernière, par l'INSP sur les registres du cancer des 13 wilayas du centre qui comptent 14 millions d'habitants, Pr. Hamouda a souligné que cette nouvelle organisation des registres du cancer avait établi une couverture de 70 % dans 10 wilayas du centre, rappelant qu'un autre atelier est prévu le 24 octobre en cours regroupant 48 wilayas du pays.

Cet atelier, qui sera préparé par les décideurs, permettra aux techniciens d'exprimer leurs préoccupations et de déterminer les moyens nécessaires pour gérer et organiser l'exploitation des registres du cancer et les doter de moyens humains pour une exploitation optimale des données collectées sur la propagation de la maladie.

L'intervenante a déploré l'absence d'un réseau de collecte et d'exploitation des données entre les wilayas et le manque de moyens de certaines pour effectuer cette opération, rappelant que 60 % des malades s'étaient déplacés en 2015 à Alger, Blida et Tizi Ouzou pour des soins.

Concernant la situation épidémiologique du cancer en Algérie, la spécialiste a tenu à préciser que les informations reprises par certains médias ne reflétaient pas la véritable situation du pays.

La moyenne d'âge qui est passée en Algérie à 76 ans fait que la catégorie des personnes âgées de 60 ans et plus soit la plus exposée aux maladies chroniques ce qui est "normal" dans ces cas, selon Pr. Hamouda.