France : Le nombre de décès a augmenté de 6,1 % en 2015, un record depuis 1945

Publié par DKNews le 14-10-2016, 16h57 | 43

Le nombre de décès en France a augmenté de 6,1 % en 2015, un record depuis 1945, a indiqué jeudi l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).

En 2015, pas moins de 594.000 personnes sont décédées, soit 34.000 de plus qu'en 2014, a précisé l’INSEE, expliquant ces chiffres par la structure de la population française où parmi les baby-boomers, ont atteint aujourd'hui l'½âge où l'on meurt le plus», soit plus de 65 ans.

Le second facteur évoqué par l’INSEE est l’aspect conjoncturel, où une épidémie de grippe ½importante» est survenue entre mi-janvier et mi-mars 2015, à laquelle se sont ajoutés plusieurs épisodes de canicule en juillet et août.

Les chiffres montrent qu’il existe une concentration des décès durant la période hivernale. ½Comme chaque année, la répartition mensuelle des décès prend la forme d'une courbe en 'U', car on meurt plus en hiver qu'en été», a expliqué l’institut, indiquant que quelque 1.610 personnes de plus de 65 ans sont décédées en moyenne chaque jour sur les trois premiers mois de l'année (1.755 pour le seul mois de février).

Mais les chiffres expliquent aussi que ½les décès tendent à se répartir plus régulièrement tout au long de l'année», soulignant que le nombre de décès estivaux a augmenté depuis l'après-guerre, avec notamment le pic de 2003, du fait de la canicule exceptionnelle qu'a connue le pays cette année-là.

Malgré cette situation, analyse l’INSEE, la fécondité française se maintient à un niveau élevé par rapports à d’autres pays européens, même si le taux de natalité a chuté de 2 enfants par femme à 1,96. On a enregistré en 2015 800.00 naissances face aux 594.000 décès.

Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que la pollution cause chaque année la mort de 48.000 personnes et le pays enregistre plus de 10.000 décès par an liés au chômage, selon des données publiées par des institutions officielles.

En juin dernier, l'agence Santé publique France avait indiqué que pas moins de 48.000 décès sont imputables à ces substances rejetées par l'industrie, l'agriculture, les transports, le chauffage, à partir d'énergies fossiles (fuel, bois, charbon).

D’après son l'étude d'impact sanitaire, cette pollution entraîne ½une perte d'espérance de vie pour une personne âgée de 30 ans pouvant dépasser deux ans».

A Paris, l'impact de la pollution inquiète le Conseil de Paris qui, se basant sur le rapport de Santé publique France, a voté récemment la piétonisation des berges de Seine, au cúur de la capitale.

Selon la même étude, la pollution tue 60 fois plus que l’insécurité routière à Paris, avec environ 2 500 personnes qui meurent chaque année de l’exposition aux polluants atmosphériques, en partie émis par les voitures.