Signature d’une convention de coopération entre la Société générale maritime et l’Ecole supérieure de commerce

Publié par DKNews le 14-10-2016, 19h01 | 39

Une convention de coopération a été signée jeudi à Tipasa entre la Société générale maritime et l’Ecole supérieure de commerce.

L’accord a été signé par les directeurs généraux des deux (2) établissements concernés, respectivement Mohamed Dib et Abdelaziz Seboua, en présence des ministres des Travaux publics et des Transports, Boudjemâa Talai et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar.

Cet accord, considéré parmi les recommandations de la Conférence d’évaluation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, tenue en janvier dernier, engage l’une des parties à assurer une formation, d'une année, en poste graduation à 25 cadres dans le transport maritime et la logistique.

La convention garantit aux personnes ayant bénéficié de cette formation d’intégrer «automatiquement» un poste de travail dans des entreprises portuaires et maritimes, a assuré M.
Talai, dans son allocution à l’ouverture du stage de formation.

D’autre part, le ministre a relevé «un déficit» en ressources humaines spécialisées qu’il a qualifié de «maillon faible» du secteur du transport maritime, appelant les entreprises de sa tutelle à «úuvrer en vue de rattraper ce retard, à travers des formations spécialisées théoriques et pratiques».

M.Talai a signalé, à titre indicatif, que «la moyenne mondiale des dépenses en transport maritime et distribution de ses produits, ne dépasse pas les 5 % une fois atteint le bout de la chaîne de consommation, au moment où la moyenne algérienne en la matière est de près de 30%.» D’où, a-t-il insisté, «l’importance d’une formation spécialisée» et ce «en vue d’assurer un équilibre du pouvoir d’achat du citoyen».

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a mis l'accent, pour sa part, sur l'impératif pour l’université et les établissements de l’enseignement supérieur de «s’ouvrir sur leur environnement socio-économique».

A titre illustratif, M. Hadjar a révélé que l’université d’Oran est «tenue d’introduire au moins 30 nouvelles spécialités en industrie automobile», afin de se mettre au diapason de la nouvelle vocation de la région, appelée à devenir, progressivement, un pôle en industrie mécanique et automobile.

«A terme, l’objectif du secteur est de créer des pôles universitaires spécialisés répondant aux spécificités de chaque région», a affirmé le ministre, estimant que l’université algérienne a «assure une très bonne formation académique», mais offre «une formation appliquée insuffisante».

Il a, dans ce sens, insisté sur l'impératif de miser sur la «qualité de la formation» au titre de cette nouvelle année universitaire, parallèlement au lancement du «projet-entreprise», soulignant que les grandes écoles et universités du pays ont été invitées à revoir leurs programmes, dans les deux (2) années à venir, avec présentation de leurs conclusions à la tutelle, qui les intégrera à son nouveau projet.

Selon M. Hadjar, le ministère projette une révision de sa nomenclature de formation, en vue de l'adapter aux mutations internationales en cours, dans l'objectif de promouvoir l’université algérienne à un rang mondial.

Ce projet est le fruit de l’évaluation de l’université algérienne, réalisée durant la conférence de janvier 2016, a-t-il ajouté, estimant néanmoins, que les classements mondiaux plaçant, souvent, l’université algérienne dans le bas des listes des universités mondiales, sont «purement commerciaux et à buts publicitaires».

S’exprimant sur l’interdiction faite aux établissements privés de faire de la publicité pour la formation en Master, à leur niveau, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a relevé que «seule l’Ecole supérieure de tourisme relevant de l'université algérienne détentrice d'un agrément est habilitée à assurer une formation supérieure en la matière».

Concernant l'occupation du campus universitaire par certains partis politiques pour promouvoir leurs idées et opinions, M. Hadjar a affirmé que la «Loi garantit aux étudiants et aux enseignants universitaires d’avoir des opinions politiques, mais l’exploitation de l’université et de ses équipements pour la promotion de ces oapspinions est catégoriquement rejetée».