Les participants aux 12ème journées internationales de cancérologie de Constantine (JICC) ont insisté samedi sur l’urgence de stimuler l’information et la formation sur la thérapie immuno-oncologie pour une meilleure prise en charge des cancers.
Considérée comme la dernière arme de traitement du cancer, la thérapie immuno-oncologie, disponible actuellement uniquement au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger doit bénéficier d’un large programme de formation et d’information pour permettre sa généralisation à travers tout le territoire nationale et permettre ainsi une meilleure prise en charge des malades atteints de cette pathologie «lourde», ont estimé le participants à ce séminaire international.
Le rôle du Plan national anti-cancer (2015-2019) dans la généralisation de ce procédé thérapeutique a été soulevé par les participants à ce séminaire, qui ont appelé les spécialistes en la matière à ‘‘travailler sur les cancers en élaborant des recherches de terrains pour bien connaitre la situation de l’Algérie, proposer des solutions et avancer dans le traitement’’.
Le cancer «n’est jamais le même, c’est plutôt des cellules qui prennent une évolution différentes par rapport à l’environnement surtout», a expliqué le professeur Jean- Paul Grangaud, spécialiste en oncologie, représentant du Pr Messaoud Zitouni chargé de la coordination, du suivi et de l'évaluation du Plan national anti-cancer 2015-2019, qui a appelé à davantage de recherches et de formation pour permettre une meilleure utilisation des solutions mondiales préconisées dans ce sens, et dont l’immuno-oncologie notamment.
L’application de la technique de l’immuno-oncologie, nécessite une «bonne connaissance de l’évolution de cette tumeur», a ajouté le même spécialiste qui a insisté sur l’importance de mettre en place «un schéma thérapeutique propre à l’Algérie» devant prendre en considération toutes les particularités signalées.
La mise en place d’une cartographie nationale mentionnant toutes les mesures décidées dans le cadre du Plan national anti-cancer, leurs application sur le terrain et les résultats découlant figure également parmi les techniques à utiliser pour permettre une meilleure lutte contre cette maladie mortelle, ont souligné des participants à ce séminaire devant être clôturé dimanche.
S’agissant des coûts exorbitants que nécessite la prise en charge de cette maladie notamment en ce qui concerne l’introduction de la thérapie l’immuno-ontologie, les participants à cette rencontre internationale ont insisté sur l’urgence de faire intervenir les pouvoir publics pour trouver des solutions «adéquates» à cette question économique impliquant directement des laboratoires spécialisés dans le domaine.
La thérapie immuno-oncologie est une nouvelle technique de traitement du cancer, basée sur le principe d’activer le système immunitaire dans le but d’attaquer la tumeur, ont expliqué les spécialistes concernés qui ont eu à débattre également plusieurs thématiques en rapport notamment avec les aspects anatomo-moléculaires et les conséquences immunologiques.
Le principe de l’immuno-oncologie combine l’oncologie, la médecine du cancer et l’immunologie (système immunitaire), a-t-on expliqué au cours de ce séminaire international précisant que son application concrète remonte au début des années 2010.
A titre démonstratif, l’hôpital de la commune de Didouche Mourad Constantine a procédé depuis son inauguration en avril 2016 au traitement de 750 malades pour un coût de 400 millions DA a indiqué le directeur de cet établissement, M. Mustapha Karbouaâ.
Le cancer qui fait partie des priorités de la recherche médicale, touche environ 14 millions de personnes à travers le monde causant la mort, à plus de 8 millions de personnes annuellement, selon les dernières statistiques mondiales établies.
Des sommités en oncologie venus de France, du Maroc, de l’Arabie Saoudite et de la Tunisie ont pris part à ce séminaire, organisé par la Société Algérienne d’oncologie, qui se veut un espace pour développer le principe de l’immuno-oncologie en Algérie sur les plans information, formation et recherche scientifique, ont souligné le organisateurs.