Prostate : Les signes qui doivent alerter

Publié par DK News le 17-10-2016, 15h29 | 34

Et si, à l'occasion de la Journée mondiale de la prostate, vous évoquiez ce sujet délicat avec votre conjoint ? En lui conseillant, par exemple, s'il a plus de 50 ans, de se faire dépister.

Quel est le rôle de la prostate ?
La prostate est une glande du système reproducteur masculin qui fabrique le liquide séminal, l'un des composants du sperme avec les spermatozoïdes, qui eux sont fabriqués dans les testicules.
C'est aussi la prostate qui, en se contractant, permet l'éjaculation .

Les principales pathologies
Adénome et cancer sont les deux principales pathologies qui touchent la prostate.
L'adénome de la prostate est une augmentation du volume de la prostate qui survient le plus souvent chez les hommes de plus de 50 ans. Cela entraîne principalement des troubles urinaires (soit une difficulté pour uriner, soit une envie fréquente et urgente d'uriner).

Le cancer de la prostate est un cancer qui n'entraîne aucun symptôme lorsqu'il est uniquement localisé à cet organe. C'est pourtant à ce stade, avant qu'il n'y ait des métastases, qu'on peut le guérir. D'où la nécessité d'un dépistage précoce.

à quel âge doit-on commencer le dépistage?
Le cancer de la prostate ne fait pas l’objet d’un dépistage organisé. Votre conjoint ne va donc pas recevoir de lettre de l’Assurance Maladie lui rappelant que le moment est venu de se faire dépister ! La démarche d’aller faire un point avec le médecin généraliste doit donc venir de lui, dans l’idéal à partir de 55 ans.

L’Association Française d’Urologie a évoqué l’intérêt d’un dépistage systématique à partir de 50 ans mais, pour éviter toute polémique, les spécialistes s’en tiennent généralement à la recommandation de la Haute Autorité de Santé qui préconise une surveillance annuelle de 55 à 69 ans. C’est en effet dans cette tranche d’âge que le dépistage semble avoir le plus d'intérêt : une étude européenne a montré qu'elle permettait de réduire la mortalité de 20%.

Toutefois si votre conjoint a, dans sa famille, des hommes qui ont eu un cancer de la prostate, il convient de faire pratiquer un examen de la prostate chaque année, dès 50 ans.

Comment se passe le dépistage ?
Pratiqué par le médecin à son cabinet, l’examen ne dure que quelques instants. Le patient est allongé sur le dos, cuisses et genoux légèrement fléchis. En introduisant l’index de sa main droite dans l'anus et en posant sa main gauche au-dessus du pubis, le médecin va s’assurer que la prostate est bien souple (d’éventuelles zones plus dures pourraient indiquer la présence de zones cancéreuses) et d’une taille habituelle. C'est ce qu'on appelle un toucher rectal.

Une prise en charge sur mesure
A l'occasion de cette 7e Journée nationale de la prostate, les urologues ont insisté sur le fait que, désormais, ils mettent l'accent sur une prise en charge "sur mesure" de chaque homme atteint d'une pathologie de la prostate. "Le but est de proposer la ou les options validées les plus adaptées à chaque patient" insiste le Pr Coloby, urologue et président de l'Union française d'urologie.
Nature de la tumeur, avancement du cancer, âge du patient, existence ou non de symptômes sont ainsi pris en compte pour éviter sous et sur traitements.



4 choses que votre urine pourrait dévoiler sur votre santé

La bonne vieille analyse d'urine de la médecine du travail a vécu. Le décryptage du métabolome urinaire a permis d'identifier la présence de 3000 déchets ou composés chimiques dans les urines. Et d'ici 10 ans, des tests urinaires pourraient nous permettre de prédire, à la maison, si nous sommes à risque de cancer ou de phlébite.

Analyse d'urine et cancer du sein
La mammographie ne va pas disparaître mais bientôt, le médecin pourrait commencer par prescrire une analyse d'urine à la recherche d'une tumeur maligne dans le sein. Les chercheurs de l'Université du Missouri recrutent actuellement les participants à un essai clinique qui permettra de rechercher dans l'urine la présence de certains composés organiques appelés ptéridines.

Le niveau de ptéridines augmente significativement chez les patients atteints de cancer. Parvenir à déterminer leur présence en trop grand nombre dans les urines permettrait de démasquer les tumeurs avant même qu'elles n'apparaissent sur une mammographie.

Analyse d'urine et caillots de sang
A l'heure actuelle, pour déterminer la présence de caillots sanguins dans les veines et le risque de phlébite , il faut procéder à une échographie Doppler, qui permet de visualiser le débit sanguin dans les veines. Un test sanguin, destiné à mesurer le taux de D-dimères, une substance libérée par le caillot, peut parfois être également effectué pour confirmer l'absence de phlébite.

Mais cette recherche pourrait bientôt être simplifiée car les chercheurs de l'Institut de recherches sur les technologies de Boston (le fameux MIT) ont mis au point un test urinaire qui révèle la présence de caillots sanguins. Les créateurs de ce test travaillent actuellement à la mise au point d'une version sur bandelette urinaire qui pourrait être utilisée à la maison, comme un test de grossesse.

Analyse d'urine et polypes dans le côlon
Remplacer la coloscopie par un simple test urinaire, qui n'en a pas rêvé (en tous cas tous ceux qui, un jour ont dû pratiquer un examen du côlon...). En se basant sur le résultat de recherches menées par l'Université d'Alberta, au Canada, une entreprise canadienne prévoit de commercialiser un test urinaire qui déterminera si vous avez ou non des polypes dans le côlon. Bien sûr, si le test est positif, vous aurez malgré tout besoin de passer par la case coloscopie pour confirmer les résultats et enlever les excroissances précancéreuses. Mais ce dépistage simple permettrait d'éviter cet examen invasif aux personnes qui n'en ont pas besoin.

Analyse d'urine et espérance de vie
Selon une étude publiée cette année dans l'American journal of kidney diseases (une revue scientifique sur les maladies rénales), une urine ayant une forte teneur en protéines est souvent un signe de maladie rénale. En effet, lorsque les filtres des reins sont endommagés, certaines protéines du sang (l'albumine) s'infiltrent dans les urines.

Or, les statistiques montrent que les personnes qui ont ces taux de protéines urinaires anormalement élevés meurent environ 7 à 8 ans plus tôt que celles qui ont des niveaux normaux. Aussi, toute personne ayant un facteur de risque de maladie rénale (en cas de diabète, d'hypertension artérielle ou de tabagisme) devrait faire une analyse d'urine chaque année pour détecter l'éventuelle présence d'albumine... et s'assurer ainsi une espérance de vie normale.