Education : Suivi mitigé de la grève dans les secteurs de l'éducation et de la santé

Publié par DKNews le 17-10-2016, 18h46 | 68

La grève à laquelle ont appelé les syndicats autonomes de différents secteurs relevant de la fonction publique pour revendiquer le maintien de la retraite anticipée sans condition d'âge a connu lundi un suivi mitigé, a constaté l'APS lundi.

Dans le secteur de l'éducation, la plupart des établissements éducatifs d'Alger ont été paralysés, à l'instar des lycées El Idrissi et Aissat Idir à la Place du 1er Mai, et des CEM Minani 1, Abou El Kacem El Chabi et Salmane El Farissi (Sidi M'hamed), Yahia Maaziz et Makhlouf Zenati (Belouizdad) et celui de Rais à Sidi Moussa.

La grève a été également suivie au niveau des établissements de la commune d'Hussein Dey à l'instar de celui d'El Kahina, des lycées Belkine et Thaalibia et l'école primaire 17 juin.  Toutefois les cours ont été assurés au niveau de la plupart des établissements de la Cité La Concorde (Bir Mourad Rais). 

A cet effet, Djouab Abdelhamid, enseignant au CEM Yahia Maaziz a affirmé que les enseignants grévistes demandent l'annulation du nouveau projet relatif à la retraite et le maintien de la retraite proportionnelle en vigueur depuis 1997. 

Estimant que l'enseignant ne peut exercer cette profession jusqu'à 60 ans, car son état de santé «se détériore avec l'âge», appelant les députés à «ne pas voter en faveur de ce projet». 

Pour sa part, Boulkaboul Kamel, enseignant dans le même CEM s'est interrogé sur la «non implication des syndicats autonomes dans l'élaboration de cette loi controversée», indiquant qu'un enseignant ne peut, après 20 ans de service, continuer son parcours pour 15 autre années, appelant le ministère de l'éducation à «recruter des jeunes dans le secteur au lieu de maintenir les anciens qui ne sont plus en mesure de servir l'école algérienne».

«L'établissement a connu un taux de suivi de 95%» a-t-il indiqué, exhortant les autorités à «annuler le projet de loi». 

Dans le secteur de la santé, le service minimum a été assuré au niveau des polycliniques d'El Madania , Les Sources (Bir Mourad Rais), et El Annasers (Kouba), alors que les travailleurs du corps paramédical n'a pas adhéré à cet grève, constate l'APS.  Toutefois, la grève a été suivie par les praticiens de la santé publique et le corps paramédical au niveau des hôpitaux, à l'instar du CHU Mustapha Pacha.

Selon Dr Mekhaledi Samia, coordinatrice au niveau de la polyclinique d'El Annasers, la polyclinique a assuré certains services tels que la vaccination des enfants, la vaccination contre la grippe saisonnière ainsi que les consultations médicales pour les cas urgents.

L’intersyndicale regroupant 13 syndicats des secteurs de l'éducation, de la santé et de l'administration publique avait appelé à une grève les 17 et 18 octobre pour revendiquer l'annulation du projet de loi relatif à la retraite et leur association dans l’élaboration du nouveau code du travail.