Faut-il y voir une certaine perte de vitesse des candidats dans ce dernier virage de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril ? Les discours de plusieurs de ces candidats dénotent en réalité une certaine fatigue, un ralentissement dans la faconde des thèmes, mais, globalement, les six sont là, et quadrillent le terrain de cette campagne électorale enlaidie par ce qui s'est passé à Béjaïa.
Il n'empêche que les Algériens suivent de près ce qui se rapporte à cet événement politique, et l'essentiel est qu'à Béjaïa, la tolérance et le respect des idées et des positions des uns et des autres soient les seuls principes qui soient valables. Il en va d'ailleurs pour les autres régions du pays où les candidats à ce scrutin ont remarqué un pays qui avance, un pays qui veut construire, un peuple qui veut vivre dignement.
C'est un peu dans cet habillage institutionnel que s'est drapé le discours du directeur de campagne du candidat Bouteflika, Abdelmalek Sellal. Il a, en fait, affirmé que le programme de travail que propose le président candidat, Abdelaziz Bouteflika, consacrera davantage la lutte contre les violences faites aux femmes pour leur assurer quiétude et dignité en Algérie.
«Je peux vous garantir au nom d'Abdelaziz Bouteflika que les droits de la femme, quels que soient les domaines, seront consolidés dans son prochain programme quinquennal. La lutte contre les violences faites aux femmes sera consacrée davantage, car il s'agit d'un phénomène intolérable», a-t-il affirmé. «Avancez et soyez-sûrs que le programme de Bouteflika garantira l'égalité entre l'homme et la femme»,
a-t-il dit à l'adresse d'une assistance féminine nombreuse en provenance de plusieurs wilayas, soulignant que la consolidation des droits individuels et collectifs, de l'homme comme ceux de la femme, représente un des principes sur lequel sera fondée la nouvelle République. Toujours dans le sillage de la permanence du candidat-président, il y a du boulot.
«La dernière semaine de la campagne électorale sera très dense pour le staff du candidat Bouteflika. Le rythme verra une accélération forte. Ce sera une semaine très chargée pour le directeur de campagne et les principaux animateurs de la campagne», a indiqué Abdeslam Bouchouareb, directeur de la communication à la direction de campagne.
Quant à l'impact des incidents survenus dans certaines wilayas ayant perturbé le bon déroulement des meetings, il a souligné que «ce n'est pas un petit groupuscule qui va saper le moral du staff ou entacher la stabilité de la campagne électorale en faveur du président candidat Bouteflika». Chez les autres postulants à la présidence de la République, c'est la même volonté de poursuivre les efforts pour tenter de glaner le plus de voix et faire la différence le jour du scrutin.
Les thèmes abordés illustrent on ne peut mieux leurs tentatives de rapprochement avec la société algérienne, de comprendre les besoins et les attentes des jeunes, etc. Bref, de tâter le pouls de l'Algérie profonde et d'essayer de répondre à ces questionnements.