Turquie-Irak : Ankara participera à l'opération de Mossoul avec sa force aérienne

Publié par DKNews le 23-10-2016, 16h34 | 41

La Turquie participera avec sa force aérienne à l'offensive contre le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) à Mossoul en Irak, a déclaré le Premier ministre turc Binali Yildirim.

«La Turquie ne pourrait pas rester insensible aux menaces terroristes en provenance du territoire irakien ou au possible afflux de réfugiés que pourrait provoquer cette opération», a-t-il soutenu.  Ankara soutiendra l'offensive «même si son rôle actif dans l'opération n'est pas requis pour le moment», a-t-il ajouté.

La Turquie a nettoyé sa frontière avec la Syrie des terroristes Daech grâce à l'Opération Bouclier de l'Euphrate, lancée le 24 août dernier, et peut faire «la même chose en Irak si nécessaire», a ajouté le chef du gouvernement turc.

«Il n'est pas raisonnable de mener un plan dans la région sans prendre en considération la Turquie. Nous allons nous battre contre toutes les menaces terroristes à l'intérieur et à l'extérieur du pays et nous ne prendrons pas, pour cela, la permission de quiconque», a-t-il affirmé.

«La Turquie ira combattre les organisations terroristes qui la menacent où qu'elles se trouvent, à l'intérieur ou à l'extérieur de ses frontières, et ne va, dorénavant, plus attendre que les problèmes viennent frapper à sa porte ou que les terroristes s'infiltrent sur son territoire», a averti, mercredi dernier, le président Erdogan.

Il est «hors question que la Turquie soit à l'écart» de l'offensive de Mossoul. Elle partage 350 kilomètres de frontière avec l'Irak et il ne faut pas, par conséquent, s'attendre à ce qu'Ankara «reste impartiale à l'évolution de la au delà de sa frontière», a-t-il souligné.

Par ailleurs, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a indiqué samedi qu'il est opposé à une participation turque à l'opréation militaire pour reprendre Mossoul. «La bataille pour Mossoul est une bataille irakienne et ceux qui la conduisent sont Irakiens», a déclaré le Premier ministre.
«Je sais que les Turcs veulent participer, nous leur disons merci, c'est quelque chose que les Irakiens vont gérer», a-t-il dit.

«Nous n'avons pas de problème» dans cette offensive, a-t-il également déclaré. «Si un soutien est nécessaire, nous le demanderons à la Turquie ou à un autre pays de la région», a-t-il affirmé.