Irak-Kurdistan-EtatsUnis : Visite au Kurdistan irakien du secrétaire américain à la Défense Ashton Carter

Publié par DKNews le 23-10-2016, 16h35 | 35

Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter effectuait dimanche une visite à Erbil, au Kurdistan autonome irakien, pour faire le point sur le rôle joué par les forces kurdes dans la bataille pour reprendre Mossoul aux terroristes, selon des médias.

Arrivé en provenance de Baghdad, M. Carter devait s'entretenir avec le chef de la région autonome kurde irakienne, Massoud Barzani.

Le chef du Pentagone (ministère de la Défense américain) s'est félicité de la «complète coordination» entre les forces gouvernementales irakiennes et les peshmergas (combattants kurdes) dans l'offensive, malgré les tensions sous-jacentes entre le gouvernement irakien et le gouvernement d'Erbil.

Les peshmergas ont repris, au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech), du territoire au nord et à l'est de Mossoul. Le plan d'attaque irakien prévoit qu'ils s'arrêtent à environ 20 kilomètres de la ville, laissant ensuite les forces gouvernementales prendre le relais pour pénétrer dans Mossoul proprement dit.

«Ils ont quasiment atteint» cette ligne de 20 kilomètres, a indiqué samedi à Baghdad un responsable militaire américain. «Cela va se solidifier» dimanche ou lundi, a-t-il assuré.

M. Carter a déjà rencontré samedi à Baghdad le Premier ministre irakien Haider al-Abadi et le chef militaire de la coalition internationale anti-terroriste, le général américain Stephen Townsend.

Les militaires américains estiment que l'offensive lancée lundi dernier pour reprendre Mossoul, la deuxième ville d'Irak aux mains de l'EI depuis 2014, se déroule jusqu'à présent conformément aux attentes de la coalition internationale.

Mais la bataille pourrait durer «des semaines ou des mois», répètent-ils, en prévoyant des combats urbains difficiles lorsque les forces irakiennes atteindront l'agglomération.

Le général Townsend a souligné samedi devant la presse que la résistance de l'EI s'était «durcie» ces derniers jours, «ce qui n'est pas surprenant».

«La résistance (des terroristes) est assez significative», a-t-il déclaré, évoquant des «tirs de mortiers, l'utilisation de véhicules bourrés d'explosifs conduits par des kamikazes et de mines artisanales, et même des missiles anti-tanks».

Les militaires américains estiment qu'il y a «de 3 à 5.000» terroristes dans la ville même ainsi que plus «de 1.000 à 1.500/2000» éléments dispersés à sa périphérie pour retarder l'assaut des forces irakiennes.