La migraine, un facteur de risque de maladies cardiovasculaires chez les femmes

Publié par DKNews le 25-10-2016, 15h06 | 35

Les femmes migraineuses seraient plus à risques de souffrir de maladies cardiovasculaires et d'en mourir. La migraine favoriserait le risque de maladies cardio-vasculaires chez les femmes, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale British Medical Journal . Leur risque d'en mourir serait augmenté de 50%.

Les chercheurs de l'université de Berlin en Allemagne ont mené une étude pour comprendre s'il existait un lien entre migraine et risques de maladies cardiovasculaires .

Ils ont analysé les données médicales de 115 541 femmes âgées de 25 à 42 ans, en particulier les maladies cardiovasculaires majeures, comme l'infarctus du myocarde, l' accident vasculaire cérébral (AVC) ou une maladie cardiovasculaire fatale.

Les femmes migraineuses sont plus sujettes aux maladies cardiovasculaires

Pendant les 12 ans de la durée de l'étude, les chercheurs ont observé que 15 % des participantes ont signalé une migraine diagnostiquée.

Ce chiffre correspond aux taux recensés de personnes souffrant de migraine. Les scientifiques ont aussi compté 1 300 cas de maladies cardiovasculaires, dont 223 mortelles. Les conclusions de cette étude révèlent que pour les femmes migraineuses, le risque de mortalité précoce est augmenté de 50 %, celui d'infarctus de 39 % et celui d'AVC de 62 %.

Les maladies cardiaques tuent plus que le cancer

Comprendre les facteurs de risque de ces pathologie est indispensable, car les maladies cardiovasculaires provoquent en Europe deux fois plus décès que les cancers et tuent environ 4 millions de personnes par an. 1,8 million souffrent de maladies coronariennes, un million des suites d'un AVC et 1,2 d'autres maladies cardiaques.

En France, selon les données de la Haute autorité de santé (HAS) environ 100 000 personnes sont touchées par un infarctus, ou une crise cardiaque. Si la prise en charge a permis, en dix ans, de réduire la mortalité, 13% des malades meurent encore. Seule une détection précoce permettrait de réduire ce bilan.


Migraine : le stress augmente le risque

Le stress est un facteur déclenchant des migraines, mais aussi un facteur aggravant selon une nouvelle étude scientifique allemande.

Si le stress provoque des maux de tête et des migraines, il serait aussi responsable de leur progression, leur chronicité, et leur sévérité, d'après les résultats de cette étude présentée au congrès annuel de l'American Academy of Neurology (Philadelphie). Les chercheurs de de l'Université de Duisburg-Essen (Allemagne) ont mené une étude sur 5 159 participants, âgés de 21 à 71 ans.

Quatre fois par an et pendant 2 ans les volontaires ont dû évaluer leur niveau de stress sur une échelle de 0 à 100 et rendre compte de leurs maux de tête (type, chronicité et sévérité). Parmi ces volontaires, 31% d'entre eux souffraient de céphalées de tension (maux de têtes liées à des tensions), 14% de migraine, 11% de migraine associée à une céphalée de tension, et 17% de maux de tête « non identifiés ».

Le stress augmente le nombre de migraine

Les migraineux ont déclaré avoir un niveau de stress de 62 sur 100, ceux éprouvés par les céphalées de tension, un taux de 52 sur 100, et ceux qui souffrent des deux types de maux un taux de 59 sur 100.

Les résultats de l'étude révèlent que « quel que soit le type de maux de tête, l'augmentation du stress a été associée à un plus grand nombre de maux de tête par mois ».

En effet, quand le niveau de stress augmente de 10 points, les céphalées de tension sont 6.3% plus importantes et les migraines 4,3%. Les volontaires qui souffrent des deux types de maux subissent 4% de plus de jours de migraine ou céphalées de tension par mois.

Les conclusions de cette étude confirment bien le lien entre le stress et les maux de têtes et les migraines .

« Le stress peut être un facteur majeur de céphalées, un accélérateur de leur progression, de leur chronicité, et de leur sévérité. Un véritable cercle vicieux car le mal de tête lui-même est un facteur de stress » confirme Dr Sara H. Schramm co-auteur de l'étude.