Cancer : Quelque 3.500 délégués du monde regroupés à partir de lundi pour une mobilisation générale

Publié par DKNews le 29-10-2016, 15h36 | 23

Quelque 3.500 délégués de plus de 110 pays représentant les acteurs majeurs dans la lutte contre le cancer doivent se réunir à partir de lundi à Paris pour faire le point et mobiliser la société face à un fléau grandissant, qui tue plus de 8 millions de personnes par an dans le monde.

«L'objectif est de sonner la mobilisation générale de la société civile dans tous les pays», explique le Pr Jacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer, une des deux associations hôtes du Congrès mondial contre le cancer. Organisé tous les deux ans, il sera ouvert lundi en fin d'après-midi.

«Nous disposons de tous les outils pour lancer cette lutte mondiale, il ne reste plus qu'à réveiller les consciences contre ce qui s'annonce comme un fléau, notamment en Afrique», souligne le Pr Godet, alors que les facteurs de risques (tabagisme, alcool, obésité, sédentarité, infections à virus, pollution) sont de mieux en mieux connus, que le dépistage progresse et que des thérapies innovantes voient régulièrement le jour.

Si rien n'est fait pour endiguer le problème, le nombre de nouveaux cancers recensés chaque année dans le monde pourrait atteindre près de 22 millions e  2030 (contre 14 millions en 2012) et le nombre de décès 13 millions, selon des projections du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC),l'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Situation préoccupante en Afrique

En Afrique, 600.000 cas de cancer sont déclarés chaque année et parmi les personnes touchées, 500.000 en meurent. Or ces chiffres devraient connaître un «développement spectaculaire» dans les années à venir, parallèlement au vieillissement de la population et à l'adoption de «modes de vie à risques», souligne la Ligue contre le cancer.

Principal accusé et principal facteur de risque évitable, le tabagisme devrait être au centre des débats consacrés à la prévention. Il est actuellement la principale cause de cancer du poumon, soit un mort toutes les six secondes dans le monde, et joue également un rôle dans le cancer du sein.

Mais les discussions porteront également sur les autres facteurs de risques, sur la nécessité d'un dépistage précoce et sur les prix «exorbitants» de certaines thérapies innovantes contre lesquels plusieurs pays ont décidé d'agir au niveau international.

Les cinq prochaines années devraient être «déterminantes» pour prendre «le bon virage dans la lutte contre le cancer», selon le porte-parole de la Ligue contre le cancer Christophe Leroux.

Pour y arriver la Ligue et l'Alliance des Ligues francophones africaines et méditerranéennes contre le cancer (Aliam), l'autre hôte du Congrès, préconiseront la mise en place d'un plan cancer mondial pour «accompagner les pays qui éprouvent des difficultés» et inciter les femmes «qui sont plus conscientes des enjeux de santé» à jouer un rôle de premier plan dans la prévention.

Piloté par l'OMS, le plan cancer mondial devra tenir compte des multiples facteurs à l'origine de la maladie et être «pensé selon les enjeux spécifiques à chaque pays», précise la Ligue.

Environ 350 intervenants dont 70 chercheurs prendront la parole pendant le Congrès qui doit s'achever jeudi.