Opep-non Opep : Discussions à Vienne sur une réduction de la production

Publié par DKNews le 29-10-2016, 18h25 | 53

Les responsables de l'Opep discutent à Vienne avec la Russie et d'autres pays non-Opep afin d'envisager un plan de réduction de l'offre de pétrole en vue de diminuer la surproduction et d'augmenter les prix.

«La procédure de rétablissement a pris trop de temps et nous ne pouvons prendre le risque de retarder l'ajustement plus longtemps» a affirmé Mohamed Barkindo, secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, prenant la parole à l'ouverture des débats de cette rencontre technique annoncée.

«Aussi, nous pourrions attendre un maximum d'engagement de tous les membres et non membres de l'Opep dans ce but et nous en attendons pas moins dans la mesure où c'est notre engagement, non seulement pour nos pays membres mais pour la communauté dans son ensemble» a-t-il dit.
La délégation russe s'est refusée à tout commentaire avant la réunion.

Mais l'Opep et la Russie - principal producteur de pétrole avec l'Arabie saoudite - ont tenu plusieurs réunions récemment afin de resserrer leur coopération pour diminuer la volatilité des prix.

«Il y a un besoin pressant et urgent d'accélérer le rééquilibrage» a dit le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, lors d'une récente visite à Vienne.

D'autres pays non membres de l'Opep participent à cette réunion technique venant notamment d'Oman, de Bolivie et d'Azerbaijan.

«Nous allons discuter des positions connues des pays, d'abord pour tous les pays de l'Opep», a dit à la presse le ministre azerbaijanais de l'Energie, Natig Aliyev, à Vienne. Certaines mesures doivent être «prises pour stabiliser le marché», a-t-il ajouté.

Vendredi, les pays membres de l'Opep, menés par l'Arabie Saoudite, se sont réunis afin d'envisager les détails du plan d'Alger destiné à être adopté lors du sommet de fin novembre. L'Opep a décidé, en septembre dernier à Alger, de réduire la production afin de la maintenir entre 32,5 et 33 millions de barils/jour. Cette annonce, première du genre depuis 2008, a fait monter les prix.

Depuis deux ans la production a dépassé la demande, entraînant une chute des prix pour descendre à moins de 30 dollars en février dernier alors qu'ils allaient parfois jusqu'à plus de 100 dollars le baril en juin 2014 Les prix se maintiennent actuellement aux environs de 50 dollars le baril, encore bas pour assurer les revenus des pays qui en dépendent.