L'apeline pour soigner la thrombose ?

Publié par topsanté le 02-11-2016, 14h50 | 36

La thrombose pourrait être traitée par une molécule fabriquée par le corps humains, l'apeline. Une découverte qui pourrait mener à de nouvelles options thérapeutiques.
L'apeline, une molécule produite par notre organisme, présenterait des propriétés anti-thrombotiques, selon les résultats d' une étude publiée dans la revue médicale Blood . Des conclusions obtenues chez les souris.

Les chercheurs de L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont montré qu'une molécule naturellement présente dans l'organisme, l'apeline, freine la formation des caillots sanguins (thrombus) dépendante de la thrombine ou du collagène. Les scientifiques ont tout d'abord procédé à la formation de caillots sanguins en laboratoire, dans différentes conditions et en présence ou non d'apeline. Ils ont constaté que cette molécule est capable de bloquer la formation d'un thrombus quand les plaquettes sont activées par du collagène ou la thrombine. Ils ont ensuite testé leurs travaux in vivo, chez la souris : les animaux dépourvus d'apeline présentent bien un temps de saignement plus court que la normale, confirmant le rôle anticoagulant de l'apeline.

Trouver un traitement sans effet secondaire
"Non seulement l'apeline présente bien des propriétés anticoagulantes mais, surtout, elle agit du côté des voies de signalisation du collagène et de la thrombine", explique Géraldine Siegfried, coauteur de ces travaux.

"Si nous parvenons à développer un analogue de l'apeline sûr et efficace, il s'agira alors d'une option thérapeutique différente et complémentaire à celles qui existent déjà".
Mais, l'apeline étant présente dans tout l'organisme et agissant sur différents tissus, le risque d'effets indésirables est en effet conséquent.

"Une solution pourrait être d'agir sur la biodisponibilité de cet analogue, en lui conférant une durée de vie très courte dans l'organisme. Cela lui donnerait la possibilité de rencontrer son récepteur sur les plaquettes, directement accessibles dans le sang, sans avoir le temps d'agir sur d'autres organes", conclut la chercheuse.