Séisme : Renzi réaffirme que tout sera reconstruit

Publié par DKNews le 02-11-2016, 16h00 | 47

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a réaffirmé mardi à Preci (centre) devant les habitants des zones frappées par le séisme de dimanche que tout serait reconstruit, réclamant toutefois du temps pour y parvenir.

«Je suis ici pour dire que ce ne sera pas facile, que ce sera long (...) mais petit à petit tout sera reconstruit», a promis M. Renzi devant des habitants de ce petit village, l'un des plus touchés par le séisme de magnitude 6,5 qui a frappé dimanche le centre de la péninsule.

Plusieurs villages ont été presque totalement détruits par la force de ce tremblement de terre, le plus puissant en Italie depuis 1980. C'est le cas notamment de San Pellegrino ou de Castelluccio di Norcia, bourg médiéval désormais village fantôme où seule une poignée d'habitants a choisi de rester.

Le président du Conseil avait déjà assuré dimanche que chaque maison, chaque église, chaque magasin seraient rebâtis à l'identique dans ces régions touchées en un peu plus de deux mois par trois séismes dévastateurs.

Le premier, le 24 août, avait fait près de 300 morts. Mercredi et dimanche, deux autres secousses n'ont cette fois fait aucune victime, à l'exception de quelques blessés légers, mais ont provoqué encore davantage de destructions.

Des milliers de personnes sont depuis sans toit, contraintes d'abandonner leurs maisons détruites ou devenues trop dangereuses. Plus de 15.000 ont été prises en charge par les autorités dans des hôtels ou des villages de vacances sur la côte adriatique, déserté en cette saison par les touristes.

Des milliers d'autres, au moins autant selon des estimations de la presse italienne, ont trouvé refuge chez des parents ou des proches. Beaucoup ont aussi préféré rester sur place, notamment les éleveurs pour ne pas s'éloigner de leurs troupeaux.

A Norcia, petite ville , de nombreux habitants ont ainsi refusé de monter dans les bus devant les conduire sur la côte ou dans des centres balnéaires sur le lac Trasimène, plus au nord, pour ne pas abandonner leurs maisons ou leurs commerces.

«Personne n'imagine de déporter les gens», a assuré mardi à Preci M. Renzi, en réaction aux craintes exprimées par ces habitants.