Une mauvaise nuit de sommeil incite à la gloutonnerie

Publié par DK News le 04-11-2016, 14h56 | 25

Une nuit de sommeil écourtée pèse lourd sur la balance : la fatigue inciterait à consommer neviron 400 calories supplémentaires le lendemain.
Mal dormir ou peu dormir ouvre l'appétit c'est désormais établi. Pire, cela encourage à manger en plus grosse quantité selon une nouvelle étude. Et réguler cette gloutonnerie ne serait pas qu'une question de volonté, si on en juge les conclusions de cette méta-analyse parue dans l' European Journal of Clinical Nutrition . Celle-ci se base sur 172 participants à 11 études sur le sommeil.

Le principal constat fait par les chercheurs est que la privation de sommeil a conduit le panel à consommer 375 calories de plus en moyenne qu'après une nuit de sommeil d'une durée normale (7 à 8 heures). Non seulement les volontaires fatigués se jetaient davantage sur la nourriture, mais ils étaient attirés par des aliments plus gras et plus riches en protéines.

Comment le manque de sommeil peut-il pousser à manger l'équivalent d'une portion de frites ou d'un croissant en plus ? Le mystère est résolu par les scientifiques. La raison serait en partie hormonale :des nuits trop courtes abaisseraient le taux de leptine (hormone dite de la "satiété" qui réduit l'appétit) et augmenteraient le taux de ghréline (hormone digestive qui stimule l'appétit et qui augmente avant le repas).

Elles favoriserait donc la perturbation du métabolisme qui ne pourrait plus réguler normalement l'appétit . Gerda K. Pot principale auteure de l'étude et chercheuse au King's College de Londres au Royaume-Uni suggère également que le manque de sommeil pourrait nous inciter à jeter notre dévolu sur des aliments "doudous" en augmentant le désir de se nourrir comme pour s'offrir une récompense.
"Le mauvais sommeil pourrait jouer comme un facteur de risque d'obésité . Or il s'agit d'un facteur de risque sur lequel nous pouvons jouer ", rappelle la scientifique au New York Times .