"Barbaros", le corsaire clôture la 8ème édition du festival international de Bejaia

Publié par DK News le 05-11-2016, 14h27 | 53

Le rideau est tombé jeudi soir sur la 8ème édition du festival international de théâtre de Béjaia avec une représentation d’un ballet turc "Barbaros" alliant musique et danse moderne et glorifiant "la lége eyhan Murpyh" de l’Istanbul State opéra. Le spectacle, présenté en deux actes avec des ambiances et des styles distincts, exalte la vie des frères Aroudj, notamment l’ainé, communément connu sous le pseudonyme de Barberousse, roi des corsaires en Méditerranée.

Il est conçu par la chorégraphe B, le nom de Barberousse (à cause de sa barbe à la couleur carotte), dont le parcours et la vie furent entièrement consacrés à la défense et au rayonnement de l’empire Ottoman. Sa vie fut longtemps surtout mêlée au Maghreb, notamment aux villes de Bejaia, Alger, Tlemçen et de Tunis, que les euix frères turcs avaient sauvées un temps de la Conquista Espagnole et imposé leur suprématie marine le long des rives de l’Afrique du nord, 33 années durant.
Une épopée en somme théâtralisé, mise en poésie musicale et magnifiée par une virtuose chorégraphie. Un régal pour les yeux. Les spectateurs, assurément, non habitués au genre, ont répondu avec beaucoup d’enthousiasme à ce qui s’apparente à un voyage magique qui leur est familier historiquement, mais qu’ils découvrent sous ses angles mystérieux, pittoresques et artistiques.
Les thèmes de batailles, la mer en furie, la mort d’hommes et la perte d’être cheràTout cela a été restitué, adouci et enjolivé de surcroît grâce à une performance d’acteurs des plus aboutie.

Les portées acrobatiques des danseurs, la spirale des mouvements, exécutée avec justesse et sensualité, la flamboyance des danseurs et leur maitrise technique ont été d’intenses moments de jubilation.
Fin magique pour ce festival qui, une semaine durant, à multiplié les surprises agréables en offrant une palette de spectacles de haute facture. Ouvert sur une pièce, récompensée d’un double Molière, "le porteur d’histoire" d’Alexis

Michalik, en l’occurrence, il s’achève sur une £uvre majeure du prestigieux opéra d’Istanbul, non sans avoir égrené une brochette d’autres spectacles d’une qualité tout aussi méritoire. "The great disaster", qui refait le récit "cave" du naufrage du Titanic de la compagnie Askell, "Amour à ma mère" de Léonore Canales, décapant d’humour, "découvertes" de l’Irakien Kacem Mohamed, qui croque les rapports entre l’autorité et le peuple, "la mixture magique du bonheur' de l’Egyptien Chadi Edali, en quête d’une potion magique pour la félicitée mais qui n’en trouve pas, "Radrigan et Beckett entre trois continents" de Mauricio Celedon, un spectacle vivant joué en plein air, sont entre autres spectacles qui ont su gagner la ferveur du public.

Une trentaine de spectacles était au programme de cette édition, marquée par ailleurs par l’organisation d’un colloque  sur "le théâtre et la mythologie en Méditerrané", un séminaire de formation sur "la critique théâtrale", ouverte aux journalistes participants au festival et d’une journée hommage et évocation à feu Nabil Farès.
APS