
Les lésions de psoriasis ne sont pas contagieuses, mais douloureuses et invalidantes. Les remèdes naturels sont une excellente solution pour calmer les démangeaisons et cicatriser la peau.
L'huile essentielle de lavande fine
Pourquoi ça marche ? Douée de vertus cicatrisantes remarquables, l' huile essentielle (HE) de lavande fine (également appelée lavande officinale ou lavande vraie) est anti-infectieuse, anti-prurigineuse, anxiolytique et apaisante.
Comment l'utiliser ? En application locale : versez 50 gouttes d'HE de lavande fine dans un flacon de 30 ml d' huile végétale (amande douce... ). Appliquez sur les plaques de psoriasis .
En massage : si vous êtes anxieuse , stressée , massez doucement le plexus solaire avec 2 ou 3 gouttes d'HE de lavande fine.
En bain relaxant : déposez 20 gouttes d'HE de lavande fine dans une cuillerée à soupe de base pour bain. Versez dans l'eau chaude et prenez un bain pendant 20 minutes.
La décoction de pensée sauvage
Pourquoi ça marche ? La pensée sauvage possède des propriétés calmantes et cicatrisantes. La partie aérienne fleurie contient du salicylate de méthyle, qui lui confère ses vertus cutanées. Anti-inflammatoire, elle soulage également les démangeaisons .
Comment l'utiliser ?
En décoction : laissez infuser à froid 5 à 10 g de fleurs séchées dans un litre d'eau, pendant 4 ou 5 minutes puis portez à ébullition. Faites infuser pendant 10 minutes. 3 à 4 tasses par jour, à boire entre les repas.
En application locale : appliquez une compresse imprégnée de décoction (ci-dessus) pour calmer la peau irritée.
En teinture mère : 20 à 30 gouttes diluées dans de l'eau minérale, 2 ou 3 fois par jour.
En gélules : 1 gélule matin et soir.
Le conseil en plus : n'oubliez pas le soleil ! Il régule la cicatrisation de la peau, synthétise la vitamine D et, en plus, il redonne le moral.
Le produit tout-en-un : pensée sauvage, Naturactive, 7 € les 30 gélules.
La lécithine marine
Pourquoi ça marche ? La lécithine marine est extraite des œufs de poissons. Riche en acides gras oméga-3 (DHA et EPA), en phosphore, en choline, elle restaure l'intégralité de l'épiderme et cicatrise la peau. Elle apaise aussi les nerfs.
Comment l'utiliser ?
En gélules : 2 gélules matin, midi et soir (400 mg par jour).
En solution buvable : 1 c. à café par jour, en cure de deux mois.
En application locale : appliquez de la crème à base de lécithine marine sur les plaques pour hydrater et calmer.
Les produits tout-en-un : Œmine P. S. O. 1000, solution buvable, 53,80 € les 125 ml.
Œmine P. S. O. gélules, 18 € les 60 gélules.
Œmine P. S. O. crème hydratante, 22,90 € les 100 ml. Elle contient en plus des sels de la mer Morte pour alcaliniser la peau et faire tomber les squames.
Les bourgeons de cassis
Pourquoi ça marche ? Ils sont anti-allergiques, anti-inflammatoires et d'excellents régulateurs de l'immunité.
Comment les utiliser ? 10 gouttes le matin, pendant 21 jours.
Arrêtez 1 semaine, puis reprenez. En cure de six mois.
Les produits tout en un : Extrait de bourgeons bio cassis, Vitaflor, 11 € les 15 ml (pharmacies).
Cassis bio, Herbalgem, 11 € les 15 ml, (boutiques bio).
L'importance de l'alimentation Préférez les légumes et les fruits de saison.
Consommez au moins 2 fois par semaine des poissons gras (hareng, sardine, saumon...), riches en acides gras oméga-3, qui sont anti-inflammatoires et très apaisants.
Misez aussi sur les huiles de bourrache ou d'onagre dans les salades.
Attention aux acides gras saturés (viandes grasses, plats préparés, fritures, charcuteries, beurre...), car ils augmentent le risque d'inflammation.
Évitez l'alcool, le café et le tabac, qui sont des facteurs aggravants.
3 solutions anti-démangeaisons
L'huile végétale de nigelle : antihistaminique et riche en acides gras essentiels, elle redonne en plus de la souplesse à la peau : verser quelques gouttes dans le creux de la main et appliquer sur les plaques de psoriasis. L'avoine : émolliente, elle soulage l'inflammation et les irritations. Elle s'utilise en bain : porter à ébullition 1 litre d'eau puis plonger 150 g de flocons d'avoine (placés au préalable dans une chaussette fine ou une étamine).
Laisser infuser 10 minutes avant d'éteindre le feu. Verser l'eau d'avoine infusée dans le bain et s'y relaxer.L'aloe vera : son effet hydratant et nourrissant calme la peau et contribue au retour de l'équilibre cellulaire. Poser une noix de gel d'aloe vera sur la zone irritée et masser doucement.
de nouveaux traitements arrivent
Cette maladie de peau très répandue peut être très handicapante dans ses formes sévères. C'est pourquoi les nouveaux médicaments sont très attendus. Ils ont fait l'objet de communications au dernier congrès de dermatologie, à San Francisco...
Près de 2% de la population souffre de psoriasis , une maladie de peau qui apparait le plus souvent entre 15 et 30 ans mais peut aussi apparaitre après 50 ans. «Il s'agit d'une maladie "auto-immune", révélant un dysfonctionnement du système immunitaire.
Certaines cellules de la peau se renouvellent trop vite et trop fort, ce qui entraine des plaques et des desquamations » explique le Pr Carle Paul, chef du service dermatologie au CHU de Toulouse. Un peu plus de la moitié des malades souffrent de psoriasis léger, un bon tiers de formes modérées à sévères, les autres de formes très sévères avec au moins 20% de la surface corporelle atteinte, des démangeaisons gênantes, des douleurs rhumatismales. C'est à eux que s'adressent les nouvelles thérapies.
Des médicaments qui ciblent l'inflammation
Les crèmes à base de cortisone, la photothérapie (exposition aux rayons UV) et les dérivés de la ciclosporine sont les traitements habituels. « Nous les employons les uns après les autres en fonction des stades de la maladie, de l'âge et du mode de vie du patient » explique le Pr Paul. Mais le psoriasis est parfois rebelle au traitement. Un produit qui marche bien peut tout à coup se révéler complètement inefficace. D'où les espoirs mis dans les nouvelles molécules qui ciblent l'inflammation à différents niveaux. Après les anti-TNF alpha (une classe d' anti-inflammatoires ), des biothérapies à base d'interleukines font l'objet d'essais. Parmi elles, le brodalumab (interleukine 17) qui se fixe sur les récepteurs spécifiques des cellules, bloquant ainsi l'accès aux substances qui déclenchent l'inflammation.
D'après les résultats présentés lors du congrès par le Dr Mark G. Lebwohl du Mount Sinai Hospital de New York (États-Unis), sur 1881 patients, près de la moitié (44%) ont constaté un blanchiment de leurs plaques après douze semaines de traitement. Les autres ayant vu une amélioration significative. Ce médicament nécessite une injection toutes les deux semaines et il peut induire des effets secondaires (douleurs articulaires, maux de tête...). Mais « les doses prescrites et la fréquence des injections seront personnalisées selon l'histoire de chaque patient, de sa maladie et de son état de santé », souligne le Pr Paul.
Des injections pour les formes sévères
« Un de nos adhérents de Nice nous a appelé pour se féliciter de la rapidité d'action du médicament. Après six mois, lui qui souffrait de psoriasis sévère n'a plus de plaque. Mais nous attendons de voir car nous savons qu'à la longue, l'efficacité peut s'essouffler », nuance Dalida Sid-Mohand, directrice de l'association France Psoriasis. «Si l'on inclut les autres médicaments de cette même famille actuellement à l'étude, 20 000 patients ont été traités sans aucun problème majeur d' intolérance » remarque le Pr Paul. Patience, il faut attendre quelques mois avant qu'ils ne soient disponibles sur le marché...